Des mouvements de la société civile, des organisations politiques et syndicales ont décidé de battre le macadam. Une occasion pour ces regroupements de différentes obédiences de dénoncer la hausse du prix de l’électricité ou encore l’arrestation du Dr Babacar Diop, professeur de philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), de Guy Marius Sagna de Frapp France dégage et Cie. Mais, la question qui se pose avec acuité reste et demeure la réussite du pari de la mobilisation qui hante les organisateurs pour de nombreuses raisons.
Ce 13 décembre, la rue renoue avec la contestation. Et, ce ne sera pas une seule organisation qui compte battre le macadam pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité qui risque d’impacter celui des denrées de consommation courante et l’arrestation des jeunes qui avaient manifesté devant les grilles du palais. Il s’agit entre autres du Dr Babacar Diop, professeur de philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ou encore de Guy Marius Sagna de Frapp France dégage. D’ailleurs, il faut le dire, en dehors d’organisations qui s’activent depuis un moment sur le terrain comme Aar Li Ñu Bokk, il est important de rappeler qu’une nouvelle organisation qui compte mener ce combat a été portée sur les fonts baptismaux. Il s’agit de “Ño Lank” qui regroupe des mouvements de la société civile, des organisations politiques et structures syndicales.
À ce propos, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a décidé de rejoindre ledit front et il est annoncé que des organisations de l’enseignement supérieur et estudiantines vont également venir gonfler les rangs des organisateurs. Seulement, la question de la mobilisation se pose avec acuité. Et, ce n’est pas pour rien que la communication tourne d’un appel constant aux Sénégalais de venir participer à la marche de dénonciation qui doit intéresser tous les cercles sociaux. Vont-ils répondre ? En tout cas, une chose est certaine. Quasiment, toutes les dernières manifestations de différentes plateformes pour dénoncer la gestion de certains dossiers par le régime en place, se sont révélés être des échecs. Et pour cause, il n’y a du tout donné à constater une forte mobilisation, sinon quelques quarteron de rares citoyens engagés qui ont jugé nécessaire d’y participer. Seulement, pour cette fois-ci, avec l’entrée en lice d’organisations syndicales, les données pourraient bien changer, non sans oublier de rappeler que des professeurs appartenant au Syndicat unique des enseignants du supérieur (Sudes) tout comme ceux du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) vont marcher.
Dans tous les cas, le souhait de voir une manifestation des grands jours reste et demeure une hantise pour les organisateurs, connaissant bien les Sénégalais.