La Ligue démocratique (Ld Debout) dit avoir examiné la situation nationale caractérisée «par l’augmentation des prix de l’électricité, à la suite de celle du carburant, et à l’arrestation du camarade Guy Marius Sagna du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp), ainsi que de plusieurs jeunes militants de la cause du Peuple qui exerçaient leur droit de manifestation contre cette mesure du Gouvernement».
Signalant avoir «reçu au préalable une délégation de Frapp», cette organisation «condamne avec la dernière énergie cette nouvelle violation des libertés publiques et des droits du citoyen par Macky Sall et les siens, et exige la libération immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna et de ses 7 autres co-détenus politiques».
Sans détours, ses membres demandent «à l’ensemble des militants, partout où ils se trouvent, à se mobiliser et à participer à la marche du vendredi 13 décembre du Collectif citoyen Ñoo Lank, dont la LD Debout est membre».
Dans une déclration, cette organisation politique ajoute : «Considérant la composition des membres du Comité de pilotage du pseudo Dialogue national récemment dévoilée, le Secrétariat constate qu’elle est essentiellement constituée par des béni-oui-oui de Macky Sall et des profiteurs de ce système politique clientéliste qui a fini de mettre notre pays dans la crise économique et sociale que nous vivons aujourd’hui».
Au demeurant, pour ses membres, «le dialogue national a déjà eu lieu, en 2009 avec les Assises nationales, et en 2013 avec la Cnri. Aujourd’hui, le moment est à l’application des mesures consensuelles dèjà retenues en vue d’une refondation institutionnelle, économique, sociale et sociétale du pays. Le reste n’étant que diversion politique et recherche de gain de temps, ce que le Sénégal ne peut plus se permettre, en particulier avec cette jeunesse désemparée et potentielle bombe sociale». Parlant de la gouvernance économique de Macky Sall, ils considèrent «les récentes déclarations et révélations de responsables d’institutions publiques et de l’Apr sur les marchés de l’État dans le secteur de l’agriculture comme des dénonciations et aveux de concussion et de détournements de deniers publics. Ils viennent s’ajouter aux nombreuses malversations récemment dévoilées par le rapport 2017 de l’Armp». En définitive, ils considèrent que «le régime de Macky Sall a touché le fond en matière de mal gouvernance, dépassant sans nul doute celui d’Abdoulaye Wade.»