L’ex polyclinique souffre de plusieurs maux. Les travailleurs, face à la presse ce jeudi 9 septembre, ont interpellé les autorités sur la question.
L’hôpital Institut d’Hygiène et Social ex-polyclinique a changé de statut depuis 2010. Il est passé de Centre de santé à Etablissement public de santé (Eps). Seulement, selon le la secrétaire générale du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social dudit hôpital, ce changement ne semble pas concerner le plateau médical. La ressource humaine aussi n’a ressenti aucun impact de ce changement. «Les choses sont restées au beau-fixe. A chaque fois qu’on parle de milliards dans le secteur de la santé, on se demande par où passe l’argent parce que ce n’est pas ce que reflète le système sanitaire», dit-elle.
A l’en croire, malgré son statut actuel d’Eps, l’hôpital a des difficultés à prendre en charge les malades qui viennent se soigner. « Nous sommes obligés souvent de les transférer dans d’autres structures faute de conditions de prise en charge », mentionne Mme Coly. Aussi, ces travailleurs réclament un scanner, une fibroscopie et du matériel pour le laboratoire pour pouvoir prendre en charge les malades et porter dignement le statut d’établissement public de santé. A ces maux s’ajoute le manque criard d’agents de santé (médicaux et paramédicaux) qualifiés. «Le ministère a l’habitude de recruter du personnel sans qualification du fait du clientélisme politique», se désole la secrétaire générale. Par conséquent, elle réclame le recrutement des vacataires dans le quota des contrats du ministère de la Santé et de l’action sociale.
Par ailleurs, elle a souligné la problématique des locaux qui abritent l’hôpital et surtout l’encombrement des alentours. « Le médecin urgentiste, le rhumatologue et le Gastro-entérologue n’arrivent pas à prendre en charge confortablement leurs patients faute de bureau. Et le maire de la Médina est interpellé pour le désencombrement de l’extérieur de l’hôpital occupé par des vendeurs qui s’installent le long des murs jusque devant les portes » conclut Awa Coly.