Mbao : le film de la chute du Sénégalais aux trois identités qui avait tué sa copine italienne à Genève

Au bout de sept ans de cavale, Djiby Sow a été arrêté jeudi dernier à Dakar par des éléments de la Section de recherches de Colobane. Le 11 avril 2016 à Genève (Suisse), il avait tué à coups de barre de fer sa petite-amies italienne Valentina Tarallo.

Après avoir brutalement mis fin à la vie de cette étudiante de 28 ans à l’époque, Djiby Sow avait réussi à rentrer au Sénégal. D’après Libération, qui révélé cette histoire, il est passé par la route «pour éviter des contrôles».

Depuis lors, la justice suisse est à ses trousses. En 2020, rembobine le journal, deux policiers helvètes avaient séjourné à Dakar dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Valentino Tarallo.

Les investigations qu’ils avaient entamées en terre sénégalaise, en collaboration avec la Section de recherches de Colobane, seront suspendues à la survenue de la Covid-19. Elles avaient repris récemment pour aboutir à l’arrestation du principal suspect.

Si Djiby Sow est resté tout ce temps sans être inquiété c’est qu’il avait brouillé les pistes pouvant mener à sa localisation. Libération rapporte qu’il portait trois identités. En plus de son vrai nom (Djiby Sow), il se faisait passer pour Djiby Ba à Genève et El Hadji Sow lorsqu’il vivait en Italie ; pays qu’il a dû quitter précipitamment pour la Suisse afin de fuir une accusation de violence sur son ex-compagne.

En plus, révèle le journal, Djiby Sow avait coupé tout lien avec sa famille. Il avait vendu sa maison de Keur Mbaye Fall où logeait sa mère. Cette dernière ira s’installer à Mboro, sa ville d’origine.

Mais le mis en cause sera trahi par une opération de vente de sa voiture. Ayant appris la nouvelle, «via un canal sûr» d’après Libération, les enquêteurs sautent sur l’occasion. L’un des gendarmes se fait passer pour un acheteur potentiel.

Ce dernier prend contact avec le vendeur. Lequel sans se douter de quelque chose lui fixe rendez-vous à Mbao. Djiby Sow sera arrêté avant même qu’il réalise qu’il était tombé dans un piège.

Le suspect a reconnu les faits lors de son interrogatoire. Il sera jugé au Sénégal qui, rappelle Libération, n’a pas conclu d’accords d’extradition avec la Suisse.

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