Mboro : l’élève en classe de 4e décapite son bébé et le jette dans une poubelle

Voici une histoire d’amour qui a viré au cauchemar. D’un côté A. Ndoye, une élève en classe de 4e. De l’autre, P. Guèye, chauffeur de son état. De l’idylle avec son petit-ami, la première tombe enceinte.  Elle annonce la nouvelle de sa grossesse à ce dernier, qui lui demande d’avorter. Souhaitant garder l’enfant, elle refuse.

C’est le début des ennuis. On est en 2019 à Mboro. Deux mois plus tard, P. Guèye se marie avec une autre. Se sentant trahie, abandonnée, A. Ndoye ne veut plus garder le bébé, d’après le récit de L’Observateur.

L’élève cache sa grossesse jusqu’à son terme. Le jour de la délivrance, raconte le journal, A. Ndoye, munie d’un couteau, se précipite dans les toilettes après avoir senti les douleurs d’un accouchement imminent. Elle met seule au monde son bébé, le décapite et met les morceaux dans un sachet en plastique qu’elle jette dans une poubelle.

A. Ndoye sera trahie par les traces de sang relevés à quelques endroits de la maison par des membres de sa famille et, surtout, par la petite forme qu’elle affichait. Inquiète, sa tante fait appel à une sage-femme. Le verdict est sans appel : la fille a récemment accouché.

Les membres de la famille se lancent alors à la recherche du nouveau-né. Ils seront orientés par un voisin qui déclare avoir vu A. Ndoye jeter un sachet en plastique dans les ordures. L’horreur sera découverte à l’endroit indiqué.

La gendarmerie entre en scène. A. Ndoye est arrêtée et placée sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès pour infanticide. C’était en novembre 2019.

Elle a été jugée ce lundi par la chambre criminelle de Thiès. À la barre, la mise en cause a repris cette version de l’histoire qu’elle a servie durant toute l’instruction du dossier. P. Guèye a contesté celle-ci : «Quelques jours après qu’elle m’a annoncé sa grossesse, j’essayais de la joindre au téléphone, mais elle était devenue injoignable. Je n’avais plus de ses nouvelles jusqu’au jour de son accouchement. Son acte m’a surpris. Si elle répondait à mes appels, on n’en arriverait pas là. Je ne suis pas responsable de ses actes.»
Le procureur de la République, pour qui les faits sont constants, a requis 10 ans de réclusion criminelle. A. Ndoye sera condamnée à 7 ans ferme.

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