Lundi, veille de son procès contre Adji Sarr, certains juristes laissaient entendre que Ousmane Sonko devait être cueilli ce jour-là et conduit de force au greffe de la chambre criminelle en exécution de l’ordonnance de prise de corps consécutive à son renvoi en jugement par le Doyen des juges. Il n’en est rien selon l’un des avocats du président de Pastef, Me Ciré Clédor Ly.
«Le juge actuel n’a jamais décerné une ordonnance de prise de corps. Il faut que cela soit compris et entendu», a démenti la robe noire dans un entretien avec Wal fadjri.
Me Ly d’expliquer : «Du point de vue strictement du droit, lorsque la juridiction de jugement, la chambre criminelle, est saisie d’un enrôlement, à partir de ce moment déterminé, tous les pouvoirs du juge d’instruction ne peuvent avoir d’effet. Le relais est repris par le président de la chambre criminelle, qui décide de décerner ou de ne pas décerner une ordonnance de prise de corps.»
En conclusion, martèle l’avocat, «Ousmane Sonko n’est pas sous le coup d’une ordonnance de prise de corps de la juridiction de jugement». En clair : le président de la chambre criminelle n’a pas ordonné l’arrestation du président de Pastef.
Ouvert ce mardi, le procès de l’affaire Sweet Beauty a été renvoyé au 23 mai. Il se tiendra en audience spéciale.