Meer : «L’Apr doit rester au pouvoir jusqu’en 2050»

Célébré le dimanche 1er décembre dernier à l’initiative du Mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer), en présence des structures du parti, le 11ème anniversaire de l’Alliance pour la République était une occasion de remobiliser les troupes dans le sens des principes fondamentaux qui ont poussé Macky Sall à la mettre sur pied. C’est l’avis du coordonnateur du Meer, Abdoulaye Diagne, qui se réjouit de la cohésion affichée par toutes les instances du parti et les membres du gouvernement.

Interpelé par Tribune à propos des prises de position de responsables de l’Apr ramant à contre-courant des desiderata de Macky Sall, Diagne relativise et appelle les uns et les autres à prendre de la hauteur. Il indique, du reste, que le parti présidentiel doit voir plus loin que le bout de son nez en se projetant à l’horizon 2050.

 

«Les responsables doivent ouvrir leurs portes, répondre au téléphone»

 

«Ce n’est pas dans la division, ce n’est pas dans le dénigrement, ce n’est pas dans l’invective que nous allons y parvenir, mais c’est dans l’unité, la solidarité, une démarche sincère et sérieuse que nous pourrons l’aider et j’en appelle à la responsabilité de tout un chacun pour qu’il y ait une unité autour de nous et que l’on continue de massifier le parti dans tout le territoire national. Nous avons un parti jeune qui doit rester au pouvoir jusqu’en 2050. C’est un objectif qui demande un travail de terrain, il faut que tous nos responsables soient ouverts aux militants, qu’ils ouvrent davantage leurs portes, qu’ils répondent aux téléphones, qu’ils répondent aux messages. Le président de la République ne peut pas satisfaire tout le monde. Mais il a donné des responsabilités à des gens qui doivent régler les problèmes du président avec ses militants. Le président de la République aujourd’hui ne s’occupe pas de son parti, le président s’occupe du Sénégal. Sa préoccupation c’est les Sénégalais», assure Abdoulaye Diagne.

 

«Macky Sall n’est pas inaccessible»

 

Le coordonnateur du Meer bat en brèche l’argument selon lequel les proches collaborateurs du président de la République ont du mal à avoir accès à lui comme Moustapha Cissé Lô ou Moustapha Diakhaté. «Moustapha Cissé Lô disait qu’il resterait toujours constant dans sa démarche d’accompagner le président de la République, mais il est bon de faire un retour en arrière pour faire le distinguo entre accompagner, conseiller la personne et la dénigrer ou étaler des secrets sur la place publique. C’est un camarade à qui je dis que nous avons un leader très disponible en la personne du Président Macky Sall. Moi en tant que coordonnateur si j’ai des difficultés ou si j’ai des choses à conseiller au président de la République je lui écris par email et il me répond directement. Il réagit dans de brefs délais également lorsqu’on lui envoie un sms. Moustapha Cissé Lô connaît mieux que moi les canaux par lesquels passer pour pouvoir communiquer avec le président de la République. Il faut poser ces questions à l’interne et au-delà de Moustapha Cissé Lô ou Moustapha Diakhaté, je lance un appel à tous les responsables de l’Apr, à tous les militants de se remobiliser davantage pour accompagner le président parce que nous avons l’homme qu’il faut. C’est à ses collaborateurs de l’accompagner dans sa mission de faire au Sénégal un pays émergent pour tous les Sénégalais», assure le coordonnateur du Mouvement des élèves et étudiants républicains.

 

«L’école du parti ne fonctionne plus»

 

Le responsable politique pose du reste la problématique de l’engagement politique des jeunes et milite pour que ses camarades soient mieux outillés au sein du parti. «Nous avons constaté que l’école du parti ne fonctionne plus. C’est la raison pour laquelle beaucoup de jeunes ont des difficultés pour avoir une bonne formation politique. Pour cela, nous, en tant que Mouvement des élèves et étudiants républicains national avons pris l’option d’organiser une académie républicaine qui sera animée excellemment par des sessions de formation sur le leadership, sur la prise de parole en public, les Ntic, la communication politique pour permettre aux jeunes une bonne assise politique. C’est dans ce sillage que le Meer national a déjà pris l’engagement, lors de l’anniversaire du parti à faire des reboisements dans tous les départements et d’organiser des set-setal pour contribuer à améliorer notre cadre de vie», annonce-t-il.

 

«Une sanction exemplaire pour Guy Marius»

 

En dernier lieu, le coordonnateur du Mouvement des élèves et étudiants républicains prend fait et cause pour qu’une sanction exemplaire soit infligée à Guy Marius Sagna et à ses camarades interpelés devant le Palais de la République. «Au-delà de mon appartenance politique, en tant que citoyen lambda j’ai été peiné, triste de voir un jeune comme Guy Marius Sagna qui se proclame activiste, puisse mener de tels actes. Le Sénégal est très respecté ; notamment dans le cadre sécuritaire, la gendarmerie est un exemple. Je n’ai jamais cru qu’un jeune normal puisse se battre contre un gendarme. Son acte doit être condamné à la hauteur de ce qu’il a fait parce que moi je le considère comme une tentative de coup d’État en quelque sorte. Et c’est un acte prémédité annoncé la veille. Le minimum c’est de respecter la sacralité de nos institutions. Nous sommes une République, un État de droit, chacun est censé respecter les règles et les principes qui fondent notre pays. Par exemple des étudiants du Meer étaient à Rebeuss le 30 mai 2018 parce que le président nous avait accordé une audience en tant que mouvement. Sur la liste le quota était de 50 personnes. Des personnes qui étaient en surnombre ont essayé de forcer pour entrer au Palais et elles ont été emprisonnées. Ces camarades ont été incarcérés à Rebeuss où ils ont vécu des difficultés dont je suis témoin. Donc on n’a pas une justice à double vitesse, on a une justice en qui j’ai entièrement confiance et qui doit jouer son rôle. Guy Marius Sagna n’est pas un exemple, Guy Marius Sagna n’est pas un modèle pour cette jeunesse ; donc il mérite ce qui lui arrive et il doit être condamné à la hauteur de ses actes», plaide Abdoulaye Diagne.

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