L’AS, qui a exploité un rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), donne une cartographie de la mendicité au Sénégal. Un business qui se chiffre à 30 milliards de Fcfa par an.
À supposer que les marabouts demandent 500 Fcfa par jour, l’exploitation des enfants pourrait leur rapporter une trentaine de milliards, l’année, a estimé Issa Saka, coordonnateur des projets pour l’Onduc.
Un rapport de Human Rights Watch, publié le 11 juin dernier, estime le nombre de talibés au Sénégal à 100 000. Mais, les chiffres semblent être plus effrayants. En effet, 200 000 enfants talibés ont été recensés sur l’ensemble du territoire.
Dans le détail, Diourbel compte 129 000 enfants mendiants, Dakar et Saint-Louis enregistrent respectivement 30 000 et 14 000 talibés. Sans compter les autres régions du pays. Les enfants étrangers représentent 9% et la majorité d’entre eux viennent de la Guinée-Bissau.