Les migrants de retour basés au Fouladou ne voient pas du tout la vie en rose. Ils sont montés au créneau pour dénoncer leurs mauvaises conditions de vie à travers la région de Kolda où disent-ils, “nous sommes mal assistés et mal accompagnés”.
Parmi les difficultés listées, l’accès au foncier, le matériel et intrants agricoles selon le président de l’association des migrants de retour. Méta Baldé ajoute avec amertume que « la lenteur constatée dans le financement des projets des migrants revenus au bercail et des candidats potentiels a fini d’installer un sentiment de découragement dans les rangs de la jeunesse ». Sur ce registre du financement des projets des migrants, Méta Baldé a, dans son allocution, fait cas d’une pluie de milliards en provenance de partenaires comme l’Union Européenne pour lutter contre les migrations irrégulières.
Sur ces sommes englouties, « la cible ne voit pas grand-chose », a-t-il pesté. Le président de l’association des migrants de retour en veut pour preuves, un financement de 1000 migrants annoncé par le biais du BAOS.
Ce qui a permis à « 2315 jeunes migrants de retour et migrants potentiels porteurs de projet de constituer leurs dossiers ». Mais à l’arrivée, « seules 60 demandes sont satisfaites. C’est très peu par rapport à la masse des demandeurs de financement », déplore Méta Baldé.
Face aux différentes autorités, il invite les responsables en charge de la question des migrants à mieux prendre en charge les préoccupations de cette cible qui fait intervenir différentes ONG ou structures sans que la question ne soit résolue ». A signaler que la galère de certains migrants de retour a été étalée sur la place publique à l’occasion de la célébration de la journée internationale des migrants.