Momar Sambe (Rta-S) – «La politique alimentaire et les partis de gauche»

Momar Sambe, Secrétaire général du Rassemblement des travailleurs africaines-Sénégal (Rta-S) croit savoir que la politique alimentaire élevée par le régime de Wade gagne les rangs des partis de gauche. Dans un entretien avec le Soleil, il parle des prébendes qui assaillent les partis alliés. Morceau…

«Nul ne peut nier le mouvement politique qui se passe au sein de la société. Il remet en question des certitudes confortables lorsqu’on est confronté à la réalité. De nombreux militants et de forces politiques qui y participe développe aujourd’hui des réactions de colère contre le pouvoir qui les empêche de voir ce qui se passe au niveau de la population. Cela remet en cause la question centrale de notre engagement politique : «on s’engage pour qui, pour quoi ?»

Certains de nos compatriotes sont submergés par l’impatience et la subjectivité, réclamant le peuple et refusent de considérer les pas concrets et progressifs qui ont été accomplis depuis le régime du chaos où nous avez plongé Me Wade. «D’où nous venons ? Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?». Peut-être dans un contexte régional, sous régional et parfois même mondial… Et aujourd’hui ceci nous semble être des questions incontournables.

Elles méritent une analyse lucide et sereine, de ce fait que les forces qui réclament du progrès, les processus de division vont se continuer sans que cela n’apporte des solutions aux problèmes. Surtout celle de renforcement et d’élargissement de nos partis, surtout ceux de gauche.

Ajoutant les ambitions personnelles d’hommes et de femmes du monde politique comme des autres globes (religieux, syndical, société civile, etc.) qui rêvent de destin présidentiel ou de réaliser son propre budget à travers l’acquisition de postes ou de fonctions d’y parvenir. La politique alimentaire, élevée par le régime de Wade gagne les rangs des partis de gauche. L’argent nous rend parfois aveugle sans se rendre compte de l’objectif de la population : on ne se bat plus pour le peuple mais pour sa propre promotion, car dit-on, la politique s’arrête dans ce bas monde d’ici-bas. Le «bëgg tekki» est devenu un objectif politique. Ce qui rend la politique féroce à l’interne comme à l’externe.»