Mot d’ordre levé : Le secrétaire général des gérants des stations-service s’explique

Mot d’ordre levé : Le secrétaire général des gérants des stations-service s’explique
 
 
Victimes de plusieurs saccages lors des manifestations politiques de mars 2021 et juin 2023, les gérants de la stations-services Total avaient annoncé une suspension de vente de carburant de 72h à compter du 1er Août, d’après un communiqué, avant de lever le mot d’ordre. Ils fustigent les attaques dont ils sont victimes lors des manifestations politiques.
 
A Total Ouakam, non loin du rond-point, une longue file de voitures serpente la petite station, créant un grand bouchon sur cette route très fréquentée. Les automobilistes se bousculent à la pompe pour faire le plein après une journée de rupture. Semblerait-il qu’un accord aurait été trouvé entre l’État et les gérants de station au grand bonheur des usagers.
 
«Il y avait un mot d’ordre de suspension de vente de carburant de trois jours. Mais, nous sommes au Sénégal, il y a certains qui ont respecté et d’autres non. Il faut signaler qu’au moins 60 % avaient respecté le mot d’ordre. Mais, apparemment, il y aurait un accord entre l’État et les gérants, raison pour laquelle nous avons repris le travail », explique un pompiste.
 
Le constat est le même aux stations Total Foire et Vdn qui ont rouvert suite à la levée du mot d’ordre de suspension. Là-bas également, les pompistes se démènent comme de beaux diables pour satisfaire la forte demande.
 
Des pertes estimées à 1 milliard de francs CFA
 
Trouvé à la station Total du Port autonome de Dakar, le secrétaire général des gérants de station, Ibrahima Fall ne cache pas son amertume face à cette instabilité politique qui leur porte un énorme préjudice. « Nous avons perdu plus de 1 milliard de francs CFA et 1454 employés directs qui ont perdu leur travail . Nous avons alerté les autorités étatiques depuis 2021 et les choses n’ont pas changé . Nous sommes des commerçants, nous ne sommes pas des pétroliers, on achète pour revendre . Le personnel est bien formé parce qu’il peut aussi se brûler à tout moment. Si on voit les personnes manifester et brûler les stations. C’est désolant », dénonce-t-il.
 
D’après Fall, l’objectif recherché à travers ces 72 heures de suspension est de pousser les Sénégalais à prendre conscience des conséquences que pourraient engendrer un arrêt dans la distribution de carburant. « On voulait juste tirer la sonnette d’alarme pour montrer la dangerosité de ces manifestants sur l’économie ». Cependant, même si le mot d’ordre a été levé, Ibrahima Fall signale que les négociations se poursuivent notamment sur la question du remboursement d’un montant d’un milliard de francs CFA de dommages que l’État leur doit.
 
 
Toutefois, le secrétaire général a insisté sur la sensibilisation qui reste, selon lui, la meilleure solution. A cet effet, il annonce un programme de sensibilisation dans les jours à venir.

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