Dans le quartier précisément au domicile du gendarme décédé, sis à Rufisque, c’est la tristesse et la désolation. La famille et les proches se posent beaucoup de questions sur la mort tragique de leur enfant Sacoura Gaye. Ce dernier, qui est gendarme, a été retrouvé mort noyé dans un des bassins de rétention à Ngadiaga. Lesquels ont été aménagés pour éteindre le feu d’un des puits gaziers de la société Fortesa. L’incendie s’est déclaré depuis le 19 décembre dernier.
Son corps repêché, hier mardi 18 janvier vers 21 heures 50 minutes par les sapeurs-pompiers a été acheminé par l’hôpital de Tivaouane. Selon la Rfm, cet incident a replongé les travailleurs de Fortesa dans la tristesse qu’ils avaient connue au lendemain du décès de Henry Gunning, l’ingénieur canadien victime des flammes au tout début de l’incendie.
Selon les informations, la thèse de phénomène surnaturel a longtemps été agitée sur les lieux mais il s’agit d’évènements tabous dans ces villages. « Ces derniers incidents y ont ajouté tout un chapitre et l’on commence sérieusement à y prêter attention. Toutefois, les circonstances exactes de ce drame sont établies par l’enquête de police judiciaire », indique la source.
Frère du défunt, Djily a renseigné que Sacoura est entré dans l’école des sous-officiers de la gendarmerie de Fatick en 2017. « Après la formation, il a été affecté à Thiès. Puisqu’il n’était pas encore titulaire, il était souvent envoyé en intervention et il était actuellement à Ngadiaga. On nous dit qu’il est tombé dans un bassin de rétention mais cela nous semble bizarre ». Son ami d’enfance, Ibrahima Touré regrette la perte « d’un homme correct ». « Il était jeune. Sacoura était un homme courtois. Nous ne pouvons que prier pour le repos de son âme et que Dieu l’accueille dans son Paradis ».
La levée du corps s’est déroulée, ce mercredi 19 janvier à Thiès dans l’après-midi suivi de son enterrement à Touba.
Cet élève gendarme laisse derrière lui une femme et deux enfants qui sont des jumeaux âgés d’à peine un mois.