La France a réitéré mardi sa position sur la situation au Niger, appuyant “les efforts des pays de la région pour restaurer la démocratie” dans ce pays, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.
“Comme l’a indiqué la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (Catherine Colonna), c’est à la Cedeao de prendre une décision sur la manière de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, quelle qu’elle soit”, a néanmoins pris le soin de préciser cette source alors que le spectre d’une intervention militaire, une des options sur la table, semble s’éloigner.
Le sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) programmé jeudi “permettra d’aborder ce sujet”, a ajouté la source diplomatique.
Les dirigeants de la Cedeao vont à nouveau se réunir jeudi à Abuja, capitale du Nigeria, pour évoquer la situation au Niger, deux semaines après le coup d’Etat.
Lors d’un précédent sommet à Abuja le 30 juillet, les dirigeants ouest-africains avaient donné une semaine aux militaires nigériens pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, actuellement retenu prisonnier.
Les chefs d’état-major de la région avaient même dessiné les “contours” d’une éventuelle intervention armée, mais elle n’a pas été déclenchée à l’expiration de l’ultimatum dimanche soir.
Selon une source proche de la Cedeao, une intervention n’est pas envisagée à ce stade, et la voie du dialogue semble donc toujours sur la table.
Samedi, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna avait reçu au Quai d’Orsay le chef de gouvernement du président Bazoum.
La Ministre avait alors “réaffirmé le plein soutien de la France au président Bazoum, élu par le peuple nigérien, et à son gouvernement, qui sont les seules et uniques autorités légitimes du Niger”.
Le Quai d’Orsay avait aussi souligné que la France appuyait “avec fermeté et détermination” les efforts de la Cedeao pour faire échouer la tentative de coup d’Etat au Niger.