Au Nigéria, 209 groupes et organisations de défense des droits humains tant nationaux qu’ internationaux, ont appelé le président Muhammadu Buhari à libérer immédiatement Yahaya Sharif-Aminu. Ce chanteur a été condamné à mort par pendaison en 2020, pour blasphème contre le prophète Mahomet dans l’Etat de Kano (Nord du pays).
« Nous vous écrivons pour exprimer notre grave préoccupation… »
Dans une lettre adressée hier jeudi 18 mai 2023 au président nigérian, ces organisations de défense des droits de l’homme demandent à Buhari de faire retirer toutes les charges retenues contre l’artiste et d’assurer sa sécurité. « Nous vous écrivons pour exprimer notre grave préoccupation face aux poursuites contre Yahaya Sharif-Aminu au Nigéria,pour des allégations de blasphème. Nous demandons instamment au Nigéria de libérer immédiatement Yahaya Sharif-Aminu, de retirer toutes les charges retenues contre lui et d’assurer sa sécurité. En mars 2020, Yahaya Sharif-Aminu, un musicien soufi de l’Etat de Kano a été arrêté pour avoir prétendument insulté le prophète Mahomet dans deux messages audios WhatsApp” renseigne la lettre des organisations de défense des droits de l’homme.
« La loi sur le « blasphème de l’Etat de Kano viole à la fois la Constitution nigériane… »
Elles ajoutent que l’homme n’a pas eu droit à un avocat lors de son procès. Pour ces organisations, le « simple affichage de messages audio pacifiques exprimant des convictions ne peut en aucun cas constituer un crime grave justifiant la mort, ou même un crime quelconque ».
La loi sur le « blasphème de l’Etat de Kano viole à la fois la Constitution nigériane et les lois internationales » poursuivent ces groupes de défense des droits de l’homme.