Nouvelle date de la présidentielle: Macky dans le flou

Le communiqué du Conseil des ministres informe que «le président de la République a évoqué la décision n°1/C/2024 du 15 février 2024 du Conseil constitutionnel et la finalisation du processus électoral, en demandant au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les dispositions, en relation avec le ministre des Finances et du budget, la Cena et les autorités administratives, pour une bonne organisation de l’élection présidentielle à une date qui sera fixée très prochainement». Fixation de date qui devrait intervenir, à en croire le document, «après les consultations avec les acteurs politiques, les responsables de la Société civile et les représentants des forces vives de la Nation». Beaucoup de gens s’étaient appuyés sur les «meilleurs délais» suggérés par le Conseil constitutionnel, pour penser que le chef de l’Etat allait se déterminer au plus vite. Or, à lire le communiqué du gouvernement, le Président Macky Sall n’a pas encore rangé son idée de dialogue aux oubliettes. Il le dit de manière nette : «Le président de la République a également réaffirmé son engagement pour un processus inclusif de concertation et de dialogue afin de bâtir des consensus autour de la réconciliation nationale, de l’apaisement et de la pacification de l’espace public en vue de consolider la stabilité politique, économique et sociale.» Une déclaration qui devrait donner du baume au cœur de Karim Wade et de son parti, le Pds. C’est comme si le Président Sall n’a pas intégré le fait que tout le processus électoral devrait s’achever le 2 avril 2024 au plus tard, donc exactement dans 40 jours. Ce délai sera-t-il tenu si l’on pense que personne ne connaît encore la date du premier tour, et donc, éventuellement, des contentieux à venir ?

Il est difficile de penser que le chef de l’Etat cherche à louvoyer et à lambiner, lui qui, justement, «en sa qualité de gardien de la Constitution et garant de l’Etat de Droit, a lancé un appel à toutes les forces vives de la Nation pour asseoir le rayonnement de notre démocratie, ainsi que la crédibilité de nos institutions et du processus électoral». Il sait donc parfaitement que le rayonnement de notre démocratie tient en ce moment, au respect scrupuleux des délais impartis par le Conseil constitutionnel pour organiser l’élection. Et que cela ne dépend que de lui.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here