Livreur de profession, Ndongo Dièye a été attrait à la barre des flagrants délits de Dakar, hier, pour répondre du chef d’offre et de cession de drogue. À la barre, il a contesté le délit qui lui est reproché. À l’en croire, il ne faisait que livrer le produit prohibé pour le compte de Ouly. Finalement, le tribunal a disqualifié les faits qui lui étaient initialement reprochés en détention et usage, avant de le condamner à une peine d’un (1) mois ferme.
Né en 1992, le livreur Ndongo Dièye a été condamné, hier, à une peine d’emprisonnement d’un (1) mois ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Poursuivi pour offre et cession de drogue, le tribunal a disqualifié ledit délit en détention en vue d’usage et l’a déclaré coupable de ce chef. Selon le rapport oral de la Police, l’arrestation du prévenu fait suite à une dénonciation anonyme faisant état de son réseau de trafic de drogue. C’est ainsi que l’indicateur de la Police l’a contacté pour passer une commande de 45 comprimés d’ecstasy à raison de 5.000 francs l’unité. Cependant, comme il n’avait pas ladite quantité, il était convenu d’apporter 10 comprimés d’ecstasy à l’agent indicateur. Hélas, le prévenu s’est fait rouler dans la farine car, ayant mordu à l’hameçon, il s’est présenté au lieu du rendez-vous avec la drogue pour procéder à la livraison. Pris la main dans le sac, il a été arrêté et conduit à la police. Entendu par les éléments-enquêteurs, il a réfuté les faits d’offre et de cession pour lesquels il a été inculpé. A la barre, hier, ce sont les mêmes dénégations qu’il a servies devant le juge des flagrants délits de Dakar. Domicilié à Anne Mariste, le prévenu, Ndongo Dièye, a révélé qu’il a certes détenu ces comprimés de drogue qu’il a livrés, mais qu’il n’est pas un trafiquant. « C’est une certaine Ouly, une connaissance de mon quartier qui m’a appelé et demandé d’aller récupérer le produit Chez Baye Tapha. Elle avait dit à celui-ci de lui apporter 45 comprimés d’ecstasy. Mais ce n’est que 10 comprimés que j’ai récupérés auprès de Baye Tapha que j’ai par la suite donnés à Ouly.
Cette dernière m’a remis une somme de 35.000 francs que je devais donner à Baye Tapha puisqu’elle m’a confié qu’ils ont eu des problèmes et que c’est à cause de ça qu’elle n’a pas voulu aller à sa rencontre. ». Poursuivant, il renseigne que ce sont ces 10 comprimés qu’Ouly lui a chargés, par la suite, de remettre au flic qui l’a arrêté. « Après ça, Ouly a remis aux policiers les 10 comprimés que je lui avais livrés. Je reconnais que j’ai détenu cette drogue que j’ai transportée et je demande pardon. Je promets au tribunal d’abandonner cette activité de livraison. J’avoue qu’Ouly est une amie qui a abusé de ma confiance”, narre-t-il.
Convaincu de la constance des faits, le représentant du ministère public a requis une peine de 2 ans ferme contre le prévenu. Réquisitoire que le conseil de la défense, Me Malick Fall, a jugé excessif. Ainsi, il a sollicité la disqualification du chef d’offre et cession de drogue. Car, de l’avis de la robe noire, son client n’a été qu’un simple intermédiaire qui a assuré le transport du produit. « On a compris que cette Ouly n’est autre que l’indicateur de la police et que celui qui était visé c’était Baye Tapha. Il est coupable certes d’avoir détenu et vendu ces 10 comprimés mais il n’a juste été qu’un intermédiaire. Il est aussi victime quelque part et je voudrai qu’il soit condamné à la hauteur de ses actes », a plaidé l’avocat qui a demandé que son client soit condamné à une peine de sursis.
Le tribunal, après délibéré, a disqualifié les faits initialement reprochés à Ndongo Bèye en détention en vue d’usage, l’en déclare coupable. Pour la répression, il a écopé d’une peine d’un (1) mois assorti du sursis. Le tribunal a ordonné la confiscation et la destruction de la drogue saisie.