Orientation de 54 mille bacheliers dans le public : La bombe désamorcée

La décision prise par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation d’orienter tous les bacheliers dans les universités publiques avaient suscité une véritable levée de boucliers. À ce propos, d’aucuns ont fait savoir que cette décision est une bombe qui risque d’exploser à tout moment. Ce ne sera pas le cas, puisque Cheikh Oumar Anne, chef de ce département ministériel, a fait savoir que 49.000 sur les 54.000 bacheliers sont déjà orientés. Il l’a fait savoir samedi lors du vote de son budget pour l’année 2020 à l’Assemblée nationale arrêté à la somme de 203.227.932.514 Cfa. 

Depuis quelques années, l’Etat du Sénégal orientait une partie essentielle des bacheliers dans les instituts privés de formation. Mais, pour cette année académique 2019-2020, ce ne sera plus le cas. Et effet, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a pris la décision d’orienter tous les nouveaux bacheliers dans les universités publiques. Ce qui avait suscité une levée de boucliers émanant de plusieurs cercles qui indiquaient qu’une telle démarche créerait des problèmes au vu de l’incapacité des universités d’accueillir un tel nombre de diplômés. Mais, il faut dire que ce ne sera pas le cas puisque ce qui était considéré comme une bombe qui a été vite désamorcée. Et pour cause, lors du vote de son budget 2020 à l’Assemblée nationale et arrêté à la somme de 203.227.932.514 Cfa, Cheikh Oumar Anne, chef du département de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait savoir que «39.000 sur les 54.000 bacheliers sont déjà orientés». Poursuivant, il déclare qu’«ils ont obtenu leurs orientations définitives, malgré tout ce qui a été dit. Les 3000 autres avaient demandé des filières qui ne sont pas compétitives. Mais, d’ici le 10 décembre, il y aura des bacheliers qui n’auront pas validé et les places vacantes leur seront redistribuées».

À la question de savoir les véritables raisons qui ont poussé le gouvernement de ne plus orienter les bacheliers dans le privé, M. Anne fait remarquer que «cette mesure fait suite à la décision du Collectif des établissements privés d’enseignement supérieur de ne plus recevoir des étudiants». Non sans signaler que cela ne veut pas dire qu’ils ne soutiendront plus le privé. «Bien évidemment, nous allons continuer de les soutenir puisqu’il faut encore et toujours de la qualité dans l’Enseignement supérieur».

Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a promis que dans deux ans au plus tard, toutes les quatorze capitales régionales du Sénégal seront dotées chacune d’un Institut supérieur de formation professionnelle (Isep). Parlant de la livraison des deux nouvelles infrastructures que sont les universités Amadou Makhtar Mbow et El Hadji Ibrahima Niasse, il révèle que cela se fera dans un délai de dix-huit mois.

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