Alors que le Président Sall a décrété la journée du nettoiement pour le samedi 4 janvier, les Patriotes fêtaient leurs six ans d’existence et annonçaient leur rentrée politique. C’était samedi après-midi sur le terrain de foot de Sacré-Cœur de la Vdn.
Fondé en janvier 2014, le Pastef/Les patriotes a accueilli ses militants venus nombreux entendre les nouveaux mots d’ordre de leur leader, Ousmane Sonko, patriote en chef. L’occasion était bonne pour tirer à boulet rouge sur le Maquis beige-marron et sa coalition Bby. Des adversaires qu’on ne lâche plus d’une semelle, et qui continuent de les qualifier de «nouveaux leaders, anti système», «nouveaux menteurs de la République» et qui considèrent Ousmane Sonko comme «le chef d’orchestre des insulteurs publics», d’après Me El Hadj Diouf. Ousmane Sonko n’avait pas râté Macky Sall après sur le plateau de la Sen Tv, le jour de la saint Sylvestre, pour fustiger son discours à ses yeux creux et vide. Sonko a récidivé encore ce samedi, pour répondre à ses contempteurs, qu’il n’est pas un de ces patriotes qui «se comporte comme un terroriste» pour s’opposer à l’audience du discours présidentiel et en priver le peuple qu’il aura su détourner avec la Sentv, faisant sanctionner celle-ci.
Pour Sonko, «nous détenons le meilleur programme pour le Sénégal. Allez le présenter au cultivateur stressé, à la ménagère au panier vide, au candidat à l’immigration clandestine, à l’intellectuel, à l’acteur du privé inquiet et étranger chez lui, au malade angoissé, au pêcheur déçu, à l’homme de tenue affaibli, au commerçant livré à lui-même, à l’industriel surchargé, au transporteur dépassé, à tous les acteurs socioprofessionnels. Allez leur porter le message qualitatif de Pastef», a appelé ses troupes, le leader de Pastef Ousmane Sonko. Selon Ousmane Sonko, leur parti n’acceptera aucun financement émanant d’un lobby quelconque. Sonko a décliné l’indépendance financière de son parti, qui ne doit pas être une question tabou et invite à la transparence sur le financement des partis comme dans les grandes démocraties.Il a demandé à ses militants à redoubler d’efforts dans la massification du parti.
Si pour El Hadji Diouf Sonko «est un manipulateur hors pair», «pire que Hitler», Ousmane Sonko n’a pas son temps pour lui répliquer. Il a préféré appelé ses camarades de parti et partisans à ne pas tomber dans le piège du débat sur la candidature : «Que personne ne vous embarque dans le débat de troisième mandat. Si nous devons parler, parlons de troisième candidature. Car troisième mandat et troisième candidature c’est différent. Wade avait fait une troisième candidature mais est-ce qu’il a eu un troisième mandat ?», a-t-il lancé à ses militants lors de la rentrée politique de sa formation politique. Ousmane Sonko est arrivé 3ème à l’élection présidentielle du 24 février avec 687.523 voix (15,67%).