Invité de l’émission ‘Toute la vérité’ –Tlv- sur Sen Tv, Pape Maël Thiam, premier vice-président du Hcct, et par ailleurs, administrateur de l’Apr, a soutenu que «si le Président Sall qui avait pris la décision d’assouplir les mesures ne l’avait pas fait, on aurait vécu des émeutes au Sénégal».
Par El Hassane SALL
«Ce qu’on est en train de vivre n’est que le résidu de ce qu’ on aurait dû vivre si le président avait continué à s’entêter avec les mesures dans le cadre de l’état d’urgence, notamment en ce qui concerne le couvre-feu, la fermeture des marchés etc.», a déclaré Pape Maël Thiam . Qui poursuit : «Ajouté à cela, il y a le contexte spécifique sénégalais, parce que l’être humain, dans l’esprit du sénégalais, l’essence de sa vie, tourne autour de deux choses : le travail et la religion. Du point de vue du travail, il faut le reconnaître, beaucoup d’entre eux en sont privés par le fait de l’état d’urgence, du fait du couvre-feu, d’un certain nombre de mesures restrictives dans le cadre du transport etc. D’autres dont l’essence tourne autour de la religion en étaient privés du fait de la fermeture des mosquées», a-t-il ajouté.
Dans le même tempo, Pape Maël de laisser entendre : «Donc la question était de savoir s’il fallait lutter pour la disparition de la covid et du peuple sénégalais ou s’il faut lutter avec la disparition de la covid avec le plus grand nombre de Sénégalais. Et pour cela, le président a fait l’option intelligente, courageuse et patriotique d’assouplir parce qu’il aurait pu s’entêter, et cela aurait pu être dramatique. Et pour cela, sur le point de vue managérial, je dis chapeau au président de la République. Parce que l’une des qualités managériales, c’est la capacité d’adaptation à la situation».
Pour Pape Maël Thiam, «il n’existe pas de stratégie figée, il faut une stratégie dynamique, intelligente, qui puisse tenir compte des changements dans l’environnement, tant du point de vue médical que du point de vue social ; c’est comme ça qu’il faut comprendre la poursuite de la stratégie du président de la République qui reste encore cohérent, constant dans sa vision et qui reste aussi efficace du point de vue des activités ciblées et qui sont en train de se mener sur le terrain. Maintenant, il est tout à fait normal, étant donné que les mentalités bougent, que les décideurs puissent surfer au niveau des mentalités de sorte à conserver la synergie, parce que la lutte contre la pandémie ne doit pas se faire de manière exclusive par le gouvernement», croit-il savoir.
Concernant les critiques formulées à l’endroit de la communication du régime à propos de la pandémie, Pape Maël Thiam, l’administrateur de l’Apr, de dire que : «La communication est un domaine dans lequel il est plus facile d’apporter des critiques». Avant d’ajouter : «C’est une science sociale qui n’obéit pas à des règles scientifiquement éprouvées, qui intègrent des paramètres pouvant parfois être différents d’une cible à une autre. Pour dire que la manière dont les intellectuels entendent les propos du président de la République peut ne pas être la même que celle des religieux ou des paysans. Mais ce que le président de la République a dit, c’est ce qu’il devait dire au moment où il prenait des mesures d’assouplissement : c’était d’appeler à la responsabilité de chacun, parce que le Sénégalais doit être au cœur de cette lutte contre la covid et il est important d’en appeler à la responsabilité des citoyens. Et vivre avec la covid ne veut pas dire baisser les masques. Quand on vit avec quelqu’un on apprécie le profil de la personne, son insensibilité et beaucoup de choses, pour après, s’organiser personnellement, de sorte à organiser une symbiose de cohabitation. Et de ce point de vue, ce que le président la République a dit en invitant de vivre avec le virus, c’est de connaître ce que veut le virus et ce qu’il ne veut pas. C’est comme ça qu’il faut le comprendre et vivre avec le virus ; c’est respecter les mesures barrières, et c’est cela le vrai message du président de la République», a-t-il expliqué.