Pape Massata Diack : «Ce que je reproche à mes frères et à Youssou Ndour»

Après notre entretien exclusif voir Tribune N°2486 du Lundi 13 juillet, revoilà Pape Massata Diack, en dehors des procédures judiciaires et hors des pistes d’athlétisme. Dans cet entretien avec Ahmet Aïdara, il apparaît comme une personne radicale qui vide son chargeur. Le fils de Lamine Diack est revenu sur ses relations topiques avec Youssou Ndour, l’affaire du financement des Assises nationales, la reconstruction du stade Assane Diouf, la trahison de ses proches parents et ses relations avec Me Wade. Pour rappel, ces propos sont en exclusivité sur Sen Tv, via l’émission Sen Jotaay avec Ahmed Aïdara, et qui est prévue de diffusion ce dimanche.

Par Babacar Justin MBENGUE 

Financement des assises nationales … Soutien à Khalifa Sall

Pape Massata Diack a navigué large sur des questions politiques relatif à un éventuel financement de l’opposition d’alors par son père. Ainsi, le fils de Lamine Diack est revenu sur tout. «Je ne connais pas les activités politiques de mon papa sauf lorsqu’il fut maire et vice-président de l’Assemblée nationale. Il ne m’a jamais parlé de ses activités politiques au niveau des Assises nationales. Je n’ai jamais assisté à une réunion politique et je ne connais pas ses amis politiciens. J’ai aussi été au courant des Assises nationales, mais il ne m’en a jamais parlé. Je n’ai jamais assisté à une de ces réunions politiques, et s’il tient des réunions chez lui, moi je n’étais pas au courant car mon père est majeur et je ne dois pas le contrôler», indique-t-il. 

Poursuivant son argumentaire dans le même sens, il apporte des précisions sur la rencontre entre l’ancien Président Abdoulaye et son père, mieux, leurs liens de parenté. «Ce qui a divisé mon père et le Président Abdoulaye c’est l’affaire du stade Assane Diouf, et j’en sais quelque chose, car mon père est natif de Rebeuss et il n’a jamais été d’accord qu’on démolit le stade Assane Diouf ; et c’est là où les problèmes ont débuté. J’ai été choqué d’entendre que mon père aurait financé les Assises nationales. Vous savez, Karim Wade m’a appelé pour une rencontre entre mon père et le Président Wade. Et il faudrait demander à Abdoulaye Baldé, car c’est lui qui m’a appelé au téléphone en plein réunion de la Confédération africaine et il m’a passé Karim Wade. Ce jour-là, j’étais en plein réunion et ils m’ont dit que le Président Wade était route pour revenir sur Dakar, car il était parti à Touba. Ainsi, mon père a suspendu sa réunion du congrès des Confédérations pour venir à Dakar ; et ce jour-là c’est Lamine Faye qui nous a introduits à la salle d’audience. Alors, aujourd’hui ça m’étonne d’entendre un célèbre homme d’affaire dire qu’il était à l’audience. Mais c’est faux, car s’il y avait quelqu’un qui pourrai être témoin à l’époque présent, c’est Souleymane Ndéné Ndiaye, car c’est lui qui gérait son cabinet d’alors», dit-il.

Et il ajoute en ces termes : «Si je savais que mon père combattait le Président Wade, j’aurai fait de mon mieux pour les réconcilier. Je vous fais une révélation, vous savez, si Abdoulaye Wade et moi sommes des parents, c’est parce que nos deux grands parents sont des frères et sœurs de même mère et père. Il faut demander à Cheikh Tidiane Sy. Je savais que mon père soutenait politiquement Khalifa Sall en 2009. Je ne connais pas Khalifa, et moi je ne suis pas socialiste. Mon père a 14 enfants, et seul moi suis libéral ; et Wade nous a souvent prêté l’avion présidentiel, de même, sa fille Sindiély Wade reste une amie». 

«Aujourd’hui le Groupe Futur Média nous combat»

Pour Pape Massata Diack, le Groupe Futur média est derrière certaines attaques contre lui et son père. «J’ai été surpris d’avoir entendu que mon père a été parrain d’un combat de lutte, et ça m’avait vraiment surpris, car mon père n’a jamais accepté d’être le parrain d’une telle manifestation. Mieux, il n’a jamais accepté d’être au-devant de la scène. Le Groupe Futur Média, avec les Charles Faye, El Hadji Bécaye Mbaye et Mansour Mbaye sont venus en délégation à Monaco pour voir mon père. Et mon père a juste apprécié leur projet comme un hommage. Ça me surprend aujourd’hui de voir Gfm combattre mon père et dire du mal sur mon père. Aujourd’hui, ce groupe de presse se dit indépendant alors qu’il prend position pour nous combattre ; et il avait pourtant du respect pour père Diack, qui a même assisté à l’inauguration de ce groupe de média», renseigne Massata. 

«Mon père ne m’a jamais traité de voyou»

Revenant sur des propos attribués à son père qui ont fait couler beaucoup de salive à son égard – “Massata un voyou ?” -, il précise que : «Vous savez, l’avocat Simon Ndiaye a apporté des éclaircissements là-dessus, car il a reçu un mail indiquant que j’ai corrompu certaines personnes. Ainsi, lorsqu’on a dit à mon  père que je serais l’auteur de tels faits, mon père a aussitôt dit que “si c’est Massata qui l’a fait il aura fait un acte de voyou”. Masi mon père n’embauchera jamais un voyou. Mon père est mon patron, doublement, car biologiquement il est mon père, mais aussi professionnellement. Et il y a des personnes tapies dans l’ombre qui ont financé des journalistes pour me nuire». 

“Mes parents, frères et autres m’ont trahi »

Pape Massata Diack n’y est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger certains membres de sa famille qu’il qualifie de détracteurs. «J’ai tout entendu. Même mes parents de même famille ont dit que c’est à cause de moi que mon père est là où il est. Et je voyais ça comme une façon de me détruire moi et mes activités. Et je dis que ce sont mes proches parents, des parents de la même famille, des proches et autres. Ils m’ont trahi. L’information concernant des montres en provenance de Dubaï, ce sont mes proches parents qui étaient dans le cabinet de mon père qui ont donné ces informations à des journalistes anglais. Et un de mes frères a été enregistré, soutenant que des rapports m’ont bel et bien épinglé. Et ce sont des Allemands qui me l’ont dit. Actuellement, je ne sens plus abattu comme au début, car je viens de découvrir que mes proches étaient derrière tout ça. Je crois qu’avec l’application de la loi, en tenant compte des preuves, je peux dire que mon père sera blanc comme neige. Et aujourd’hui, mon père est entre les mains de Dieu», termine Diack fils, sans répit. 

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