Parmi les individus arrêtés, lors des manifestations des 1er et 2 Juin derniers, figure un homme qui ne doit son séjour carcéral qu’à un croche-pied du destin. En effet, Yacinthe Ouédrago, puisque c’est de lui qu’il s’agit, informe ‘’SourceA’’ dans sa livraison de ce mercredi, a été interpellé à Ouakam, alors qu’il sortait juste de son domicile pour aller acheter du pain pour ses enfants. Ce jour-là, son épouse se trouvant à Thiès, Yacinthe Ouédrago, en allant à la boutique, avait laissé chez lui sa progéniture et son employée de maison. Malheureusement, le Burkinabé d’origine, qui est tombé sur des éléments des forces de défense et de sécurité, ne rentrera comme prévu auprès des siens.
Grièvement blessé à la jambe et à la main, il a été, dans un premier temps, acheminé au Samu où il a subi des examens qui devaient être suivis de scanner. Mais par la suite, Yacinthe Ouédrago a été conduit à l’Hôpital Principal. D’après le journal qui cite Ablaye Fall, son ex-co-détenu à la chambre 23 ayant bénéficié d’une liberté provisoire, le ressortissant burkinabé broie du noir, eu égard à la nature de sa blessure.
«C’est moi qui suis allé voir sa femme, pour lui expliquer que son mari séjourne à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, notamment à la chambre 23», confesse son ancien co-détenu dans les colonnes du journal. Ce dernier ajoute : «pensionnaire de la Chambre 23, le Burkinabé est un produit du Cesag’’. Avant d’en rajouter cette couche : ‘’après que j’ai parlé à son épouse, je me suis rendu auprès de son Ambassade. Là-bas, on a promis de faire le nécessaire pour le tirer d’affaire. Mais aux dernières nouvelles, il est toujours en prison. Malheureusement, il risque de perdre l’usage d’une de ses jambes, compte tenu de la gravité de sa blessure».