Pénurie de sable à Kolda : Cris de désarroi…

Par Nicolas Ismaël MANSALY/Correspondant  

 

 

Le constat est amer ! De nombreux chantiers étatiques et privés sont à l’arrêt depuis quelques temps dans la capitale du Fouladou. Une pénurie de sable est passée par là. Conséquences, le Service régional des mines et de la géologie est subitement devenu le lieu de lamentations et de plaidoyers  des maîtres d’ouvrage et des exploitants de carrières pour qu’une solution rapide soit trouvée par rapport à cette question préoccupante.

«La situation est dure pour nous. Nous sommes en chômage technique. Nos camions sont là garés. Rien ne va», a déploré un exploitant de sable  trouvé à côté de son camion-benne, ce vendredi matin, derrière le tribunal de Kolda. Sur place, un superviseur d’un chantier vient le trouver pour s’enquérir de l’évolution de situation. C’est le statut quo, a-t-il appris avec désolation. Avant de rappeler qu’il est allé plusieurs fois se lamenter au niveau du Service des mines et de la géologie. Mais jusqu’ici, « il n’y a aucune solution. C’est grave ce qui nous arrive», a-t-il regretté, le visage crispé.

Interpellé, le régional des mines et de la géologie reconnaît la gravité de la situation. «C’est vraiment pathétique», nous a confié Mamadou Cissé. À l’en croire, les travaux de  nombreux ouvrages en cours de réalisation sont suspendus, faute de sable. Cela est dû, selon lui, à la stratification du sol à Kolda. En effet, «il y a beaucoup plus de roche, d’argile, de latérite que de sable», a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : «Il nous est arrivé de délimiter un site. Mais après sondage, on se rend compte qu’il y a 2 à 3 cm de sable. Dès que l’exploitation commence, on nous signale qu’il n’y a plus de sable».

Toutefois, M. Cissé rassure que «les autorités sont en train de tout mettre en œuvre pour qu’une solution soit trouvée au plus vite». Dans ce sillage, le service des mines et de la géologie est allé voir un site dans la commune de Bagadadji ce vendredi 8 mai. Les procédures d’ouverture de ce site sont mises en branle en collaboration avec le service des seaux et forêt et la direction régionale de l’Environnement et des établissements classés. «Nous espérons trouver une solution dans les prochains jours», nous a-t-il confié.

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