Par Ndiogou CISSÉ
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, les structures de santé du département de Pikine peuvent désormais compter sur les ambulances de la commune de Mbao. En plus de quatre ambulances réceptionnées, la mairie a mis à la disposition des populations 150 masques pour éviter la contamination.
Des milliers de masques et quatre ambulances vont s’ajouter aux armes de combat de la mairie de Mbao contre covid 19. Les ambulances sont le fruit d’un partenariat avec la ville de Lyon en France. Destinées aux districts de santé de Mbao, elles vont devoir servir à toutes les structures de santé du département de Pikine.
Pour rappel, lors de l’évacuation du malade fugitif de la caserne Samba Diéry Diallo, c’est l’ambulance de Mbao qui a été sollicitée pour son évacuation de Pikine à l’hôpital de Fann. Ces ambulances réceptionnées, samedi, vont faciliter les évacuations sanitaires. «Dans mon programme d’équipement des structures de santé de la commune qui ne disposait que d’une seule et vieille ambulance, j’ai mis à profit mon passage à l’Université Jean Moulin de Lyon pour tisser un partenariat avec Acces solidarité action, qui a porté ses fruits», informe le maire de Mbao, Abdoulaye Pouye, qui se réjouit de n’avoir pas attendu l’État pour chercher des moyens de faire face à la pandémie.
La réception des ambulances qui a été faite en présence des autorités sanitaires et administratives, a aussi été une occasion pour le maire d’accompagner les populations à avoir des masques, dont le port est rendu obligatoire. 150.000 masques ont été ainsi remis aux populations pour stopper la pandémie. «Notre pays est particulièrement vulnérable à cause de la faiblesse des systèmes de santé, notamment le nombre dérisoire de respirateurs artificiels et le manque de tests de dépistage», a soutenu le maire, qui dit craindre comme effet boomerang que des cache-nez mal conçus, exposés à la poussière et aux multiples bactéries, propagent davantage le virus qu’ils ne servent à protéger les populations. Toujours selon le maire, ces masques doivent renforcer les mesures comme la distanciation sociale et le lavage régulier des mains. «Dans des villes à forte densité de population, la transmission communautaire peut être réduite si tout le monde porte un masque», plaide M. Pouye, qui renseigne que le «covid-19 peut en effet se transmettre avant l’apparition de symptômes et le port du masque permettrait ainsi d’appliquer des mesures préventives chez les personnes déjà infectées, mais asymptomatiques, pour leur éviter de contaminer leur entourage.»