Pillage de la faune : Niokolokoba en danger

En contournant les sanctions de l’Onu approuvées par le Sénégal, la Corée du nord décime la faune d’Afrique. Du Sud à l’Ouest, en passant par le centre du continent, des espèces en voie de disparition comme le Rhinocéros sont tués et vendus en Asie via des diplomates Coréens. Ici au Sénégal, le parc de Niokolokoba est dans la ligne de mire des trafiquants d’animaux sauvages qui font de leur commerce, une source de monnaie étrangère à faible risque et à forte récompense. En attendant que des trafiquants nord-coréens d’espèces en voie de disparition soient démasqués en Afrique de l’Ouest qui compte des parcs aussi importants que Niokolokoba, au sud du continent, la police mozambicaine a détenu un maître soupçonné d’espionnage nord-coréen et un maître de Taekwondo avec l’attaché politique de Pyongyang en Afrique du Sud, sur lesquels ont été trouvés 100.000 $ en espèces et 4,5 kg de cornes de Rhinocéros cachés dans la Toyota des diplomates. Il a fallu l’intervention de l’ambassadeur de Pyongyang à Pretoria pour que les deux trafiquants soient relâchés et expulsés vers la Corée du nord. En contournant les sanctions de l’Onu, la Corée du nord entretient un réseau revitalisé d’activités criminelles axé sur la corne de Rhinocéros, l’ivoire et les minéraux en Afrique. La preuve, dans un rapport, publié vendredi, il a été révélé que «les réseaux de contrebande de Pyongyang, les entreprises de front et les acteurs criminels parrainés par l’État sont sophistiqués, efficaces et capables de contourner les sanctions, les lois et les règlements». La contrebande d’espèces en voie de disparition est considérée comme une source de monnaie étrangère relativement faible et à forte récompense pour la Corée du Nord, qui a reçu de nouvelles sanctions en raison de son programme nucléaire. Les trafiquants nord-coréens qui sont très actifs dans le sud du continent n’épargnent pas l’Afrique de l’Ouest où des pays comme le Sénégal ont intérêt à surveiller leurs parcs et leurs forêts. Dans le lot des pays qui sont plus touchés par ce trafic figure le Mozambique qui avec plus de 10.000 éléphants perdus est devenu le grand abattoir des trafiquants d’espèces. Du fait que la Corée utilise ses diplomates pour ce trafic, il est pratiquement impossible d’estimer l’ampleur des dégâts.

 

Par Ndiogou CISSÉ

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