Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, ce mercredi, le sieur Omar Diagne à une peine ferme de deux ans. Reconnu coupable d’offre et de cession de chanvre indien, il comparaissait devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Alors qu’il se plaignait de sa situation carcérale en implorant la clémence du tribunal, Omar Diagne va désormais devoir supporter la chaleur qui prévaut en prison. Reconnu coupable d’offre et de cession de chanvre indien, il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 2 ans ferme. Âgé de 55 ans, Omar Diagne a été arrêté à la plage de Soumbedioune avec 254 cornets de chanvre indien. Son teeshirt rouge imbibé de sueur, le cinquantenaire l’air pitoyable, suppliait le juge de le laisser rentrer puisqu’il est resté deux jours sans dormir.
Interrogé sur les circonstances de son arrestation, il conteste avec véhémence les faits d’offre ou cession de chanvre qui lui est reproché. Obligeant ainsi le magistrat à lui rappeler comment il a été interpelé. Selon les éléments du procès-verbal, c’est suite à un appel faisant état d’une dénonciation d’une personne avec des troubles psychiques qui constituait une menace pour les riverains que les flics se sont rendus à la plage.
En tentant de maîtriser cette personne, ils ont remarqué l’attitude suspecte de Omar Diagne. C’est ainsi qu’ils ont procédé à la fouille de celui-ci. Leur soupçon s’est dissipé quand ils ont découvert les 254 cornets de chanvre indien par dévers lui. Mais, le prévenu campe toujours sur sa position en niant les faits.
«Reconnais-tu avoir été arrêté en possession de 254 cornets de chanvres indien ?», lui a fermement demandé une énième fois le juge. La mine exaspérée, Omar Diagne répond : «oui je détenais de la drogue mais ce n’était que 20 cornets. Je l’ai ramassé à la plage et je comptais l’utiliser pour soulager mes crises d’asthme». Poursuivant, il déclare qu’il n’est pas un fumeur. À l’en croire, pour soulager ses crises, il fait une infusion de chanvre indien qu’il boit après.
Malgré ses dénégations, la représentante du ministère public a requis 2 ans d’emprisonnement ferme contre lui. L’avocat de la défense a lui sollicité la requalification des faits en détention en vue de l’usage. Mais sa requête n’a pas été acceptée par le juge qui a condamné son client à 2 ans de ferme. Comme s’il s’attendait à une telle peine, Omar Diagne se dirige rigoureusement au box des prévenus en attendant son transfert à la citadelle du silence.