Le médecin-chef à Suma Assistance, le Docteur Babacar Niang risque gros. Convoqué à la brigade de recherches de Faidherbe hier, il aurait déclaré, face aux enquêteurs, n’avoir pas les preuves de ses allégations. En fait, l’urgentiste a révélé, ce weekend, une supposée vente du matériel médical des Centres de traitement des épidémies (Cte) aux structures sanitaires privées. Sans perdre de temps, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a porté plainte pour, dit-il, “laver son honneur”.
“Cela peut-être une plainte pour diffusion de fausses nouvelles. Donc, si les faits ne sont pas avérés il risque d’être reconnu coupable. Et naturellement, ce qui lui est reproché constitue une infraction pénale prévue par le code pénal. Du coup, il y a des sanctions qui pourraient s’abattre sur lui, des sanctions pénales c’est-à-dire une peine d’emprisonnement et une peine d’amende et probablement aussi des intérêts civiles si la partie civile réclame un dédommagement”, a renseigne l’avocat Me Baba Diop.
Son confère Me Aboubacry Barro de soutenir la même thèse. Selon lui, en matière de diffamation, les peines varient. Cela peut aller de 4 mois à 2 ans de prison. Il y a des amendes à payer aussi. Ce, en dehors de ce que la personne diffamée peut réclamer. “Car on porte atteinte à la dignité et à l’honneur d’une personne. C’est son intégrité qui est mise en jeu. On l’accuse d’avoir commis certaines légèretés ou infractions. Ainsi, le plaignant peut demander des centaines de millions. Puisque l’honneur d’une personne ne se lave pas comme ça. Ce qui fait que les parties civiles ont tendance à demander un montant assez conséquent pour la réparation du préjudice subi surtout moral”, a soutenu le conseil.