Plus de 200 enseignants formés sur les violences basées sur le genre

Les violences sont une réalité en milieu scolaire. Que ce soit le châtiment corporel, la violence verbale, la violence psychologique ou même la violence sexuelle, les élèves subissent diverses formes de violences. Cependant, cette pratique a des répercussions néfastes sur l’enfant. Car les violences bloquent le développement intellectuel des élèves. Certains élèves par peur d’être violentés, fuient l’école et finissent par abandonner. Les enseignants sont souvent indexés comme étant les auteurs de ses violences. Mais, il faut relever que parfois les enseignants sont aussi victimes de violence de la part des élèves (même si les cas sont rares).

Dans le cadre de la deuxième phase du projet de lutte contre les violences genres en milieu scolaire, 240 enseignants issus des quatre Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) de l’académie de Pikine-Guédiawaye, ont suivi pendant quatre jours un atelier de renforcement de capacités. L’objectif est de prendre en charge les questions de violence. Selon le secrétaire général de l’Ief de Pikine, la violence est bien réelle dans les écoles et elle plombe l’épanouissement intellectuel des enfants.

«Les violences impactent négativement les performances des élèves. Si l’élève n’est pas épanoui, si l’école n’est pas son amie, s’il a peur, l’élève est totalement affecté et cela pourrait impacter ses performances scolaires», explique-t-il. Matar Guèye a aussi rappelé que les textes encadrent les violences et les châtiments sont encadrés. «Même les règlements intérieurs interdissent les châtiments corporels», soupire M. Guèye. Le projet est financé par le ministère français des Affaires étrangères et de l’Europe avec la collaboration de Plan international, de l’Unicef et de l’Unesco.

Durant la première phase déroulée l’année dernière, 270 enseignants avaient été formés. À en croire la conseillère technique en genre au ministère de l’Éducation nationale, les enseignants peuvent atteindre les objectifs en éducation sans frapper les enfants. «Cet atelier vise à éradiquer la violence, à développer la culture de la paix et de la non-violence dans nos établissements scolaires. Nous voulons aussi appuyer les enseignants à réussir la détection, le signalement, le référencement des cas de violences en milieu scolaire», a renseigné Mme Faye Marie Siby.

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