la Sicap Amitié 2, l’implantation du bar restaurant à l’enseigne Obeubeu est devenu un véritable calvaire pour les habitants. Si l’établissement se limitait à des activités culinaires, les habitants de la Sicap Amitié n’auraient pas à redire. Mais dès la tombée de la nuit, le lieu est transformé en temple de bacchus avec l’alcool qui coule à flot. Les rixes sur la voie publique, le racolage des prostituées et la fumée qui s’échappe du bar rendent la vie quaisi impossible aux alentours. Mariémé D, la soixantaine domiciliée à la Sicap Amitié raconte ; « lorsque il ya une trentaine d’années, nous avons construit ici pour y habiter, c’est dans le but d’y finir nos jours dans la tranquillité. Mais depuis que ce bar restaurant s’est implanté dans la zone, il empeste l’atmosphère rendant la vie impossible ici. Avec la musique qui bat de 20 heures à 5 heures du matin, les disputes qui éclatent à longueur de soirée, on ne peut plus vivre ici où on a de la peine à accéder à nos maisons avec les véhicules qui qui barrent la rue » témoigne t-elle. Son voisin Demba Ba approuve et demande à l’autorité d’ordonner la délocalisation de l’établissement implanté à côté du centre de Santé Gaspard Camara et à quelques pas d’une école. Avant de crier leur désarroi, les habitants de la Sicap Amitié 2 ont initié une pétition qui a été signée par tous les impactés de ce bar restaurant. Ils ont également adressé des correspondances à l’autorité, notamment à la police, au préfet et gouverneur de Dakar. Mais la suite est attendue. Si à la Sicap Amitié 2, les paisibles citoyens sont à ce stade de colère, témoigne l’un d’entre eux, Moussa Fall, c’est que le propriétaire des lieux qui est resté sourd à leur préoccupation leur a fait savoir qu’il est dans ses droits et est protégé par des personnalités qui fréquentent le lieu, la nuit. Quoi qu’il en soit, les sicapois de Amitié 2 ne désarment pas. En plus d’une autre pétition qu’ils vont faire signer, ils projettent de saisir le ministre de l’intérieur, d’en informer les autorités religieuses et d’organiser une marche pour que la quiétude revienne dans leur quartier où certains habitants sont obligés de déménager pour éviter la pollution sonore. Pour sa défense, la seule version du propriétaire se résume à « j’ai une autorisation- je suis dans mes droits » En tout cas, à Amitié 2, si rien n’est fait, l’irréparable peut se produire à tout moment entre des habitants qui tiennent à leur quiétude et un tenancier qui veut remplir ses caisses. Si des établissements du genre sont autorisés à exercer, il faut souligner que c’est sous certaines conditions notamment de respect d’horaires précis pour certaines activités et d’isolations phoniques spéciales.Mais malheureusement à Amitié 2, se désolent les habitants, rien n’a été respecté par le bar restaurant en cause. Pour rappel, pour les nuisances sonores,les débits de boissons sont tenus de respecter les règles visant à maintenir l’ordre public et la tranquillité du voisinage. Sont particulièrement visés par cette obligation, les établissements de nuit ouvrant ou restant ouvert après 22 heure tels que les bars, les pubs et tout spécialement les discothèques. Autant dire que plusieurs lois et décrets ont été mis en place afin de lutter contre le bruit et les nuisances sonores.
Ndiogou CISSE