Depuis que le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a sorti un arrêté rendant obligatoire le port de masque de protection dans certains lieux durant l’état d’urgence, cette mesure est devenue du coup un effet de mode. Mais, un danger guette les porteurs de masque. Selon le Colonel Amadou Alpha Sy, spécialiste, les masques ne répondent pas aux critères requis pour protéger les personnes. Un autre danger en somme.
Par Pape Moussa TRAORÉ
Le port de masque est devenu sans conteste une obligation pour tous les Sénégalais. Une mesure qui s’applique dans les services de l’administration publique quels qu’en soient le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce, les moyens de transport.
Le ministre de l’Intérieur avait indiqué que tout manquement aux présentes dispositions sera puni par les peines prévues par les lois et règlements. Au lendemain de cette mesure, les masques se vendent comme des cacahuètes. Ils peuvent être un danger, selon le Colonel Amadou Alpha Sy, spécialiste : «Les masques peuvent être sources de problèmes pour les Sénégalais qui l’utilisent. La mesure devrait être accompagnée par une disponibilité, c’est-à-dire, expliquer aux gens qui fabriquent les masques les dispositifs accompagnant cette fabrique. Ceux qui fabriquent les masques doivent avoir des limites». C’est ce qu’a constaté le spécialiste lors de son passage, hier, dans l’émission «Essentiel» sur la Sen Tv.
Ce dernier a souligné que les masques portés doivent répondre à un certain nombre de critère. «En portant le masque, l’air ne doit pas percer sur les côtés ou en haut. Il faut qu’il y ait un filtre avant et à l’intérieur du masque. Les gouttelettes peuvent traverser le filtre qui doit être supérieur ou égal à 3 micromètres. L’air doit transpirer sans le virus. Il y a un défaut de communication concernant la mesure. Il devrait y avoir de processus et les tailleurs qui fabriquent les masques doivent d’abord respecter les mesures d’hygiènes et les masques devraient être homologués», a expliqué le Colonel Amadou Alpha Sy.
En effet, depuis le lundi dernier, date d’entrée en vigueur de la nouvelle mesure du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour éviter la propagation du virus et surtout les cas issus de la transmission communautaire. Une décision qui vient à son heure. Les masques se vendent partout, mais il revient aux autorités d’insister sur la qualité et les normes d’hygiène.