Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki a donné son avis sur la suppression prochaine du poste de Premier ministre. Et, il croit savoir que le Président Macky Sall, président de l’Alliance pour la République (Apr) et de Bennoo Bokk Yaakaar est pris de panique.
«Le progrès démocratique, c’est l’indépendance de la justice et le renforcement du législatif pour contrôler l’exécutif, le Premier Ministre et le Président de la République», a d’emblée soutenu Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki. Une occasion pour se poser cette question : «Pourquoi Macky Sall veut imposer un nouveau régime politique après la présidentielle qu’il prétend pourtant avoir gagnée haut la main ?» Répondant à une telle interrogation, il fait savoir dans sa questekki rendue publique hier, «en vérité, Macky Sall est pris de panique.» Car, poursuit-il : «Malgré le parrainage qui lui a permis de se choisir des adversaires politiques, et le soutien de la justice qui lui a permis d’éliminer deux candidats, il sait que les Sénégalais lui ont tourné le dos et qu’il va perdre les locales dans les grandes villes ainsi que les législatives de 2022, d’autant plus qu’il y a une vingtaine de prétendants à sa succession dans ses propres rangs.» Autrement dit, signale M. Diallo, «il va perdre le pouvoir au plus tard en 2022. Ainsi, Il veut chambouler l’organisation institutionnelle du pays pour renforcer et surtout protéger la fonction présidentielle. Au demeurant, s’il était courageux et sincère, il en aurait parlé pendant la campagne présidentielle et proposé un référendum comme le Général de Gaulle.»
À l’en croire, «le progrès démocratique, c’est le renforcement du législatif pour contrôler l’exécutif et l’indépendance de la justice. Le projet de Macky Sall a le mérite de séparer aussi bien dans BBY que dans l’Opposition, ceux qui ont un projet démocratique pour le Sénégal et ceux qui veulent un Émir qui fait ce qu’il veut à la tête de ce pays.» Par ailleurs, il note «Macky Sall n’aime pas les débats. C’est pourquoi il répète à satiété que c’est un homme d’actions et tout ce qu’il entreprend comme réformes va dans ce sens.» En particulier, termine le président du mouvement Tekki, «il ne veut pas d’un débat sur le gaz naturel à l’Assemblée nationale où il serait obligé de dire ce qu’il a signé dans le document final d’investissement élaboré par BP.»