Pour avoir passé à tabac, alors qu’il est en train de purger une peine de 13 ans pour meurtre : Abdou Ngom récolte 6 autres mois

Riot police sit with two people they arrested during clashes with anti-government protests in Dakar, Senegal, February 17, 2012. Senegalese police sealed off a main square in the capital Dakar and fired tear gas to disperse demonstrators who gathered on Friday in protest against incumbent President Abdoulaye Wade's bid to seek a third term in a Feb. 26 poll. The police fought running battles with protesters who hurled stones, burned trash and set up barricades along avenues in the city centre, forcing businesses to close for the afternoon. REUTERS/Joe Penney (SENEGAL - Tags: POLITICS CIVIL UNREST CRIME LAW)
Abdou Ngom n’en a cure des rigueurs carcérales. Alors qu’il est en détention pour avoir commis un meurtre, il vient d’en rajouter une autre peine. En effet, le président du tribunal des flagrants délits de Dakar l’a condamné, hier, à une peine ferme de 6 mois qui vient s’ajouter aux 13 ans qu’il avait écopés en 2015.
 
Abdou Ngom est vraiment dépourvu de vergogne. Alors qu’il est dans les liens de la détention depuis 2015 et doit purger une peine de 13 ans ferme pour meurtre, il est extrait, hier, et conduit à la barre du tribunal des flagrants délits pour un autre délit qu’il a commis en prison. En effet, il a été poursuivi par un agent pénitentiaire sur la personne de qui il a porté des coups qui ont engendré un certificat médical dans lequel il est mentionné que celui-ci doit suspendre son travail et se reposer pour une durée d’un mois. Ainsi, pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (Itt) de 30 jours contre un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions, Abdou Ngom comparaissait, hier, à la barre des flagrants délits de Dakar.

Devant le juge, le prévenu s’est confondu en excuses en déclarant avoir été provoqué par le garde pénitentiaire. « J’étais tranquillement dans ma chambre et il m’a appelé. N’ayant pas entendu son appel, il est venu m’insulter. C’est à cause de cela que je l’ai frappé. Tout cela c’est l’œuvre de Satan. Depuis 2015, je suis là-bas et je n’ai jamais eu de problème avec lui. Il a toujours été mon ami. D’ailleurs, il m’a pardonné et j’implore votre pardon », soutient-il.

Ses regrets n’ont pas empêché le président du tribunal de lui coller une peine d’emprisonnement de 6 mois ferme à la suite de la représentante du Ministère public qui a requis cette sentence.

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