Pour se venger de sa copine qui l’a largué : Pape A. Fall la menace de la rendre plus célèbre que Mbathio Ndiaye

La représentante du Ministère public a requis, hier, une peine de 6 mois ferme contre Pape Abdou Fall. Poursuivi pour des faits de collecte illicite de données à caractère personnel, de violence et voie de fait et d’accès frauduleux dans un système informatique, il a été jugé par le Tribunal des flagrants délits de Dakar. Le Tribunal rendra sa décision le 10 mars prochain.

Pape Abdou Fall risque de regretter la manière agressive dont il s’est comporté, hier, devant le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. En raison de son comportement excessif, la représentante du ministère public a requis contre lui une peine de 6 mois ferme. En effet, Pape Abdou Fall comparaissait pour des faits de collecte illicite de données à caractère personnel, de violence et voie de fait et d’accès frauduleux dans un système informatique. Il a été attrait par son ex-petite copine Fatou Bintou Sow. Mais, rien que le comportement excessif du prévenu révèle une personnalité agressive.

À travers ses réponses, la Juridiction a constaté la violence qui résulte de ses propos. Ce comportement excessif n’a pu épargner la dame Fatou Bintou Sow avec qui il entretenait une relation amoureuse. Ainsi, pour ne plus subir les assauts de son amant, Fatou Bintou a décidé de rompre la relation. Mais cela ne lui a pas permis d’avoir un moment de répit car son amoureux qui digérait mal la rupture continuait d’exercer sur elle une pression psychologique.

Partie civile : «Il me menaçait de publier mes vidéos obscènes. Il me disait qu’il allait me rendre plus célèbre que Mbathio Ndiaye»

Interrogé par la présidente du tribunal, Fatou Bintou informe avoir connu le prévenu il y a 3 ans. Mais, après 2 ans de vie amoureuse, elle avait constaté un changement d’humeur notoire de son copain qui devenait très violent. « Pendant que nous sortions ensemble, on avait fait des vidéos durant nos moments intimes et je lui avais aussi envoyé des photos mais à chaque fois qu’on se disputait, il me menaçait de les publier. Il me disait qu’il allait me rendre plus célèbre que Mbathio Ndiaye », raconte la plaignante. À en croire cette dernière, il arrivait même au prévenu de la trouver à son lieu de travail pour la menacer de faire un scandale. De peur qu’il mette en exécution ses menaces, elle a changé de travail à cause de lui.

Pour mettre fin aux agissements de son petit ami, elle a porté plainte une première fois contre lui au début du mois de janvier auprès de la cybercriminalité. S’en est suivie une conciliation familiale qui a dissuadé la partie civile. Espérant que cette fois-ci elle allait être en paix, Fatou Bintou est encore confrontée au harcèlement du prévenu qui a recommencé de plus belle. Pour ce motif, une deuxième plainte a été déposée et Pape Abdou Fall a été arrêté. Dans le cadre de l’enquête, il a reconnu avoir menacé et injurié Fatou Bintou.

Les éléments-enquêteurs ont exploité les téléphones des deux parties. Les messages envoyés à Fatou Bintou par Pape Abdou, prévenu comportaient des caractères choquants et violents que le juge n’a même pas pu prononcer publiquement par respect. Dans sa narration, Fatou Bintou ajoute : « Après notre rupture, j’avais oublié que c’est lui qui m’avait offert la puce. Un jour, je n’avais plus accès à mon compte WhatsApp. J’ai reçu un mail m’informant qu’une personne a tenté d’installer mon WhatsApp. Je l’ai appelé et il m’a confirmé que c’était bien lui. Je lui ai rétorqué qu’il va regretter son acte.”

Prévenu : «Je n’ai pas changé comme elle le dit, mais si j’ai eu cette attitude, c’est parce que je l’ai surprise, tard dans la nuit, à Virage avec un homme»

Divorcé et père de deux enfants, Pape Abdou Fall a réfuté les délits qu’on lui reproche. À l’en croire, tous ces problèmes sont dus à sa jalousie. « Je n’ai pas changé comme elle le dit mais si j’ai eu cette attitude, c’est parce que je l’ai surprise tard dans la nuit à Virage avec un homme », fait-il savoir. Pour le délit d’accès frauduleux dans un système informatique, il reconnaît avoir fait une puce à partir du numéro de la partie civile mais conteste avoir tenté de s’introduire dans son compte WhatsApp.

«Après notre rupture, je me suis rappelé lui avoir offert une puce qui était identifiée à mon nom. Ainsi, je suis allé la récupérer à l’agence Tigo. Je l’ai avisée 4 jours avant. Puisqu’on n’était pas en bons termes, je lui ai dit de changer le nom et elle m’a raccroché au nez. Je me suis rendu à l’agence et j’ai fait une puce avec ce numéro mais je n’ai pas accédé à son compte WhatsApp », se défend-t-il.

La partie civile réclame 50.000.000 de francs, la représentante du Parquet requiert 6 mois ferme

Prenant la parole pour assurer les intérêts de la partie civile, le conseil de cette dernière a demandé que le délit d’accès frauduleux dans un système informatique soit disqualifié en tentative d’accès dans un système informatique. Pour l’avocat, cette infraction est caractérisée dans la mesure où cela résulte même de propos de Pape Abdou Fall. Aussi, ajoute-t-il, il n’y a pas eu de collecte parce que sa cliente reconnaît, elle-même, lui avoir envoyé volontairement les vidéos. Pour toute cause de préjudice confondue, le conseil de la partie civile a demandé au prévenu d’allouer à sa cliente la somme de 50.000.000 de francs.

A son tour, la représentante du Parquet se dit être, en partie, en phase avec le conseil de la partie civile parce que, selon elle, il n’y a pas eu de collecte. «Concernant l’accès, effectivement que les débats d’audience ont montré qu’il n’a pas pu accéder au compte WhatsApp de la partie civile», dit-elle. De l’avis de la parquetière, «il n’y a pas de menace de violence, mais il a exercé des violences sur la plaignante. La violence n’est pas seulement physique, mais peut être psychologique et morale. Je demande la requalification en violence et voie de fait ! “

En raison de l’attitude du prévenu à la barre, le Parquet a requis une peine de 6 mois ferme en raison de sa personnalité. Quant à l’avocat de la défense, Me Sabaly, il a sollicité une application douce de la loi pénale et demandé au juge de débouter la partie civile pour les intérêts civils. L’affaire est mise en délibéré au 10 mars prochain.

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