Pour une histoire de « Sombi », la « niarel ébouillante sa coépouse

À Keur Niang, un village situé dans le département de Louga, une dispute autour de la préparation d’un « sombi » (bouillie de riz) a viré au drame. Selon L’Observateur, une coépouse, Codou Niang, a ébouillanté sa coépouse, N. Lô, et a écopé d’une peine d’un mois de prison ferme.
Les faits remontent à mercredi dernier, lorsqu’au Tribunal de grande instance de Louga, Codou Niang, matrone et mère de deux enfants, a comparu pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de 21 jours pour la victime. Toujours selon L’Observateur, l’accusée a plaidé coupable, expliquant qu’elle n’avait pas eu l’intention de blesser sa coépouse.
À la barre, Codou Niang a livré sa version des faits : « Ma coépouse et moi vivons sous le même toit, car notre mari est en Europe. Ce jour-là, je préparais le petit-déjeuner. Après avoir cuisiné le sombi, j’ai appelé ses enfants pour qu’ils se servent, tout comme les miens. Mais elle s’est mise en colère et m’a reproché de n’avoir aucun droit sur ses enfants. Par la suite, elle s’est jetée sur moi pour me battre. J’ai esquivé et, dans un geste de panique, je lui ai versé l’eau chaude. Je n’avais pas l’intention de la blesser. Je lui demande pardon », rapporte L’Observateur.
De son côté, la victime, N. Lô, est restée catégorique : « Je ne lui pardonnerai jamais. Elle me mène la vie dure depuis longtemps. Ce jour-là, elle servait ses enfants sans penser aux miens, qui devaient aller à l’école. Quand j’ai voulu me charger de leur petit-déjeuner, elle m’a ébouillantée avec l’eau chaude. Elle voulait juste me tuer », a-t-elle déclaré devant le tribunal, selon L’Observateur.
Malgré les sollicitations de l’avocat de la défense, Me Sidy Seck, qui a plaidé une application clémente de la loi pénale et a demandé à la partie civile de pardonner, N. Lô est restée ferme. Elle a réclamé des dommages et intérêts à hauteur de 6 millions de FCFA, indique encore L’Observateur.
Au terme de l’audience, le parquet a requis l’application stricte de la loi. Le tribunal a finalement condamné Codou Niang à un mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 500 000 FCFA à la victime, conclut L’Observateur.

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