Le mariage de Coumba avec son ex-époux qui vivait en Europe n’a duré que le temps d’une rose. Son ex-époux l’a présentée comme sa bonne à sa femme de couleur blanche. Coumba va tout découvrir lorsque ce dernier est revenu au bercail avec sa coépouse. Son ex-époux ne l’adressait à peine la parole en présence de sa femme européenne. Coumba ne supportant plus cette fourberie avec la complicité de sa belle-famille durant 25 mois décida de rompre l’union. Heureusement, elle n’a pas eu d’ enfant avec l’émigré.
Le divorce est à la mode. De manière ironique, les filles le clament : « le mariage, c’est le pour le meilleur et non pour le pire ». Elles ne se gênent pas. Beaucoup d’entre elles ne veulent pas se prévaloir de la célèbre phrase : « On se marie pour le meilleur et pour le pire ». La conséquence, la fréquence des divorces n’émeut personne. Les désunions sont banalisées. Sinon comment comprendre qu’en 2021, que le Tribunal civil ait prononcé 1.500 divorces rien qu’à Dakar.
Sur le répertoire familial des affaires sociales et familiales de l’administration des greffes, il a été dénombré 1.037 divorces par contentieux et 554 séparations par consentement mutuel.
Plusieurs raisons expliquent la prévalence des désunions au Sénégal. La jeune Coumba n’a pas toléré que son ex-époux émigré la présente comme une bonne à sa coépouse blanche. Coumba n’a pas supporté les mensonges de son ex-époux, lorsqu’elle a découvert, que ce dernier avait une deuxième femme.
Une bonne à tout faire
« Mon mari est un émigré. Lui et moi filions le parfait amour qui a duré exactement 25 mois. Mais c’est lors de ses dernières vacances au Sénégal, que je me suis rendue compte qu’il me trompait. En effet, il me trompait légalement avec sa nouvelle femme blanche. Moi j’étais présentée à la femme blanche comme une bonne de mon époux. Eh oui ! et je comprends pourquoi la blanche a “gobé” cette histoire parce que je ressemblais vraiment à la bonne sauf que je n’étais pas payée à la fin du mois », raconte Coumba. Au sens figuré, l’épouse restée au pays était dans ce rôle comme le veut notre société. La bonne dame s’occupait des parents de son époux et des tâches ménagères.
« Je m’occupais de sa mère, de ses deux frères qui étaient pourtant majeurs. Ces derniers ne lavaient jamais une tasse de thé. J’étais la bonne à tout faire”, confesse Coumba.
Lors de son séjour au Sénégal, l’époux n’a pas rétribué son épouse pour ses services rendus à sa famille. Pire, il manifeste une ingratitude à son égard.
” J’arrivais à supporter toutes ces bassesses car je me disais que je récupérerai mon époux avant la fin de son séjour. Mais ce dernier m’ignorait carrément et m’adressait à peine la parole. Un jour, il a attendu que ma coépouse ou je dirai sa femme aille faire des courses en ville pour entamer la discussion, m’exigeant de jouer le jeu jusqu’à ce qu’ils rentrent en Europe”, a relaté Coumba. Elle tire les enseignements de cette conversation. Elle fait sa valise et quitte sa belle-famille complice de ce jeu de cache-cache.
« J’ai tout simplement ramassé le peu que j’avais dans la maison où j’ai investi 2 bonnes années de ma vie. Heureusement, pour moi, je n’avais pas d’enfant. Mon mari n’a jamais passé une nuit avec moi. C’était avec la complicité de sa famille bien sûr”, conclut la dame au cœur brisé. Rappelons qu’il est permis à la femme musulmane de divorcer si son mari la maltraite et que ce dernier ne respecte pas ses droits…