« Le président de la République doit continuer de présider le Conseil supérieur de la magistrature…« , d’après Demba Kandji. Le médiateur de la République s’est invité dans le débat sur les réformes annoncées de la Justice par les autorités en place. Il était l’invité, ce dimanche 07 avril, de l’émission Grand Jury sur la RFM.
L’ancien président de la Cour d’appel de Dakar fait, ainsi partie de ceux qui militent pour que le président de la République continue de présider le Conseil supérieur de la magistrature. Et il s’en est expliqué.
« Le Conseil supérieur de la magistrature est un organe qui est d’abord, d’après la Constitution, destiné à assister le président de la République, garant de l’indépendance de la justice. C’est également d’un autre côté, un organe chargé de veiller à l’indépendance de la magistrature. Deux rôles, un organe ambigu« , a-t-il d’abord rappelé.
Avant de poursuivre : « Mais initialement, le Conseil Supérieur de la Magistrature est un organe dédié à l’exécutif, parce qu’assistant du Chef de l’exécutif« .
D’après Demba Kandji, « les décisions du Conseil, les délibérations du Conseil sont forcément entérinées par le Président de la République par ses décrets, qu’il soit présent ou pas. Mieux, même les décisions du tribunal des pairs sont validées par le Chef de l’Etat. D’ailleurs il peut arriver que ce dernier casse la décision sanctionnant un magistrat suite à une instruction du Garde des sceaux ministre de la Justice, après que le concerné a fait recours en grâce. Alors que ni le président, ni son ministre ne siège au sein du tribunal des pairs… Le président n’est jamais absent« .