Pour le Pr Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses de Fann, “la nouvelle souche qui a été découverte semble se transmettre beaucoup plus rapidement, mais il n’a pas encore été prouvé au moment où je vous parle d’une virulence supérieure à celle des souches déjà circulantes. N’empêche que cela peut avoir une incidence en matière de santé publique. Ça veut dire que si le virus se retrouve dans un pays, très rapidement on peut se retrouver devant un nombre plus important de cas dans un laps de temps. Plus on aura des cas graves plus on aura des décès. Donc on peut retenir que c’est une souche qui se transmet plus facilement, mais il ne semble pas plus virulent. Mais du moment où il se transmet plus rapidement, cela peut avoir des implications importantes” avertit t-il. Ce dernier poursuit et revient sur les causes en ces termes : “Le nombre de décès a augmenté. D’abord pour moi, c’est parce qu’il y a une proportionnalité entre le nombre de cas graves et le nombre de décès. J’avais l’habitude de dire que même si le nombre de cas détectés reste stable ou diminue alors que le nombre de décès augmente, ça veut dire que le nombre de cas réels en fait a augmenté. Les cas qu’on déclare, ce sont ceux diagnostiqués. Vous savez qu’avec le temps il y a beaucoup de personnes qui ne se font pas dépister alors qu’elles doivent le faire. Elles préfèrent rester avec leurs signes, prendre des traitements jusqu’à ce que tout disparaisse sans venir à l’hôpital. Mais si le cas devient sévère, le patient est obligé de venir à l’hôpital”.