Par Mohamed NDJIM
Le directeur des Domaines, Mame Boye Diao, est au-devant de la scène ces derniers jours ; la faute aux scandales fonciers en cascade qui secouent la République. De guerre lasse, le président de la République a d’ailleurs ordonné à Diao de bloquer toutes les attributions de terres autour de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et d’arrêter tous les travaux engagés. Macky Sall, visiblement dépassé par les événements, a aussi demandé la liste de tous les attributaires dans la zone.
Dans l’élan de dénonciations contre la spoliation du domaine public maritime, le directeur des Domaines est accusé d’avoir offert 5000 m² à un ministre, au niveau de la zone dite des filaos de Guédiawaye. Ce que nie Mame Boye Diao, Coran à l’appui. «Depuis un certain temps, des attaques aussi insensées que grotesques sont faites sur ma personne sans que je n’y réponde. Je me suis inscrit dans une démarche sacerdotale de faire mon travail, de défendre les missions de service public qui me sont assignées et de participer au débat sur les questions nationales. Ceux qui connaissent le fonctionnement de la Fonction publique savent que le travail d’un fonctionnaire obéit à l’obligation de réserve. Le mien est beaucoup plus accentué, car touchant le patrimoine des citoyens. Mon travail ne me permet pas de répondre à des accusations sordides du genre j’ai proféré des insultes à l’endroit de quelqu’un. De même, la stratégie de la saturation médiatique est un procédé connu de tous les spécialistes en communication, pour qu’une cible tombe en faisant un sujet média tous les jours. Je n’y répondrais pas non plus, car Allah est le seul juge. À ceux-là qui ont été payés pour me “salir”, je réponds par le mépris et leur rappelle la pertinence de la sourate 104 Al-Humaza (Les Calomniateurs, Ndlr)», déclare Mame Boye Diao.
Il donne rendez-vous en milieu de semaine prochaine aux Sénégalais à qui il doit rendre compte et au président de la République qui lui a fait confiance en le nommant à ce poste. Dans cet élan, le Directeur des Domaines promet de revenir sur la gouvernance foncière.