Préparatifs Tabaski Ziguinchor : Des tailleurs se frottent les mains, malgré la conjoncture

À quelques jours de la Tabaski, à Ziguinchor, plusieurs tailleurs ont déjà fait le plein malgré la cherté de la vie et les violentes manifestations du début de mois qui ont paralysé beaucoup de secteurs d’activité. Cependant, bon nombre de ces professionnels de la couture se plaignent de l’arrivée tardive des commandes, même s’ils disent comprendre la situation des pères de famille. D’ailleurs depuis quelques jours, des veillées s’organisent dans ces ateliers pour espérer livrer à temps toutes les commandes.
 
 
 
C’est le cas dans cet atelier où exerce Amy Manga, la dame explique travailler jusqu’à 2 h pour honorer la commande de sa clientèle. Seulement, Amy regrette l’arrivée tardive de certains clients qui à un certain moment rendent difficile le travail. Mais elle pense finir dans les deux à trois jours qui viennent pour éviter tout problème avec ces clients. 
 
Omar Sall avec son lot de tissus découpés pour la plupart et prêts à passer sous l’aiguille de la machine, dit être dans les délais. Le tailleur explique avoir arrêté la prise de commande depuis des jours, pour éviter des impairs. Omar regrette l’arrivée tardive de certains parents pour passer les commandes, et confie comprendre la situation. ” Il y a les tracasseries de la vie, en plus des manifestations de ce mois de juin qui ont perturbé beaucoup de choses ” relate le tailleur. À ce dernier tournant avant la fête, avec ses apprentis Omar est obligé de faire des traversées nocturnes pour satisfaire sa nombreuse clientèle, malgré les temps durs. 
 
Pour éviter ces problèmes de retard de livraison de leurs habits de Tabaski, certains comme Baïla ont passé tôt leurs commandes. Vendeur de tissus et de vêtements, Baïla confie orienter souvent certains de ces clients chez ses amis tailleurs. D’ailleurs, c’est ce qui l’a poussé à remettre très tôt ses tissus à son ami tailleur pour les besoins de la Tabaski et pour toute sa famille. 
 
À Ziguinchor, les préparatifs de la Tabaski vont bon train, et les tailleurs se frottent les mains, malgré tout. 

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