“Près d’une femme sur trois est excisée au Sénégal” (ActionAid)

Depuis plus de 20 ans, le Sénégal dispose d’une loi interdisant les mutilations génitales féminines. Les acteurs louent d’ailleurs les efforts notés ces dernières années sur le plan législatif et opérationnel. Notamment la réforme du code pénal pour y intégrer les mesures qui punissent la violence à l’égard des femmes et des filles, les mobilisations communautaires pour l’abandon de l’excision, les efforts des autorités pour promouvoir l’éducation des filles, la tenue d’un sommet  africain sur l’abandon de l’excision, etc. Cependant, plus d’une fillette sur 10 subit encore cette violence.
 
“Près du tiers des femmes sont excisées au Sénégal. Dans certaines régions du sud, elles le sont quasiment toutes. En milieu rural, les parents continuent cette pratique en cachette et les associations peinent à changer les mentalités. Si l’on peut se réjouir de voir la pratique reculer, il est cependant inquiétant de noter la stabilité du taux de pratique de l’excision au Sénégal, taux national qui stagne autour de 25% depuis presqu’une décennie, 34 % dans le milieu rural, 22 % dans le milieu urbain”, explique Zakaria Sambakhé, directeur Pays de ActionAid. 
 
Considéré comme une norme sociale, l’abandon de l’excision ne sera pas chose aisée. Cette pratique comporte des questions identitaires, culturelles voire métaphysiques qu’il est difficile de résoudre par des analyses et des approches cartésiennes.
 
Face à cette situation, ActionAid et ses partenaires ont initié une rencontre de trois jours afin de permettre aux acteurs de faire le point sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles et de formuler des recommandations fortes.
 
Pour un Sénégal sans excision, ActionAid mène des actions dans l’éducation des filles et renforce le pouvoir économique et politiques des femmes, promeut l’autonomisation des femmes et des filles,  lutte contre les violences faites femmes et filles.

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