Présidentielle 2019 – Quand les demoiselles de compagnie installent la peur

Par Abdoulaye MBOW

Ce dimanche, près de six millions de sénégalais sont appelés à remplir leur devoir citoyen. C’est-à-dire, voter pour réélire le Président sortant ou voter pour élire un parmi les quatre candidats de l’opposition. L’autre possibilité n’est autre que de voter pour un second tour. Mais, d’ores et déjà, il faut reconnaître l’existence d’un travail que sont en train d’abattre des ”demoiselles” de compagnie du Président sortant. Ces ”demoiselles”, sont pourtant localisées dans des secteurs trop sensibles parce que délivrant l’information à la masse populaire. Leurs plumes trempées dans de l’encre au liquide de la contrevérité, ces demoiselles de compagnie ont mis l’éthique et la déontologie dans les tiroirs de la complicité et des connivences obscures. En réalité, elles oublient que ce qui a ”incendié” le pays de Paul Kagamé, le Rwanda avec la radio des ”mille collines” peut bien se passer au Sénégal. Dans plusieurs pays musulmans où reposent des Prophètes, donc des envoyés de Dieu, la guerre fait rage, des centaines de personnes tuées, blessées, torturées et emprisonnées.

Alors, quel devrait être le véritable enjeu de cette élection présidentielle où tout peut se passer ? A vrai dire, disons les choses clairement. Macky Sall, Président sortant qui cherche un second mandat, a un bilan à présenter aux Sénégalais. Ce n’est pas la peine de les citer, puisque connu. Mieux encore, il a un programme à mettre sur les rails en cas de réélection. Ce qui veut dire qu’il reste le principal favori et peut encore bénéficier de la confiance des électeurs sénégalais. Mais, ce que les demoiselles de compagnie oublient, est que cette élection présidentielle reste une élection assez risquée pour le Président sortant qui n’a en face de lui que quatre candidats qui pèsent assez lourd. Idrissa Seck, candidat de la coalition Idy 2019, soutenu par pas moins de dix-sept candidats à la candidature – ensuite recalés par le Conseil constitutionnel – renforcé par des soutiens qui vont crescendo – des maires – des religieux – peut faire la surprise. Pour être plus clair, il peut effectivement faire basculer la balance et se retrouver au second tour.

C’est également le cas d’Ousmane Sonko qui fait l’unanimité chez nombre de sénégalais d’ici et dans la diaspora. Issa Sall du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) tout comme Me Madické Niang de la coalition Madické 2019 ne sont pas en reste. En politique surtout en matière électorale, la surprise est toujours de taille si l’on tient compte de l’existence de près de deux (2) millions de primo votants. La masse la plus critique, la plus spontanée, la plus (irréfléchie). Donc, les demoiselles de compagnie, qui subitement excellent dans l’intoxication informative, doivent normalement prendre en compte tous ses aspects.

Sinon, elle ne seraient pas prompts à verser dans la démagogie ”observatrice” pour ne pas dire partisane en enterrant les règles élémentaires en matière de traitement de l’information. Un pays fortement menacé par tous les dangers, est encore expressément plus exposé s’il existe une presse qui ment et qui déforme les faits, qui en réalité sont têtus. Que Macky Sall passe pour un second mandat, c’est le Sénégal qui gagnera encore. Que les autres passent, c’est encore le Sénégal qui gagne car, il appartient au peuple souverain, inscrit sur les listes électorales, d’en décider. Et, demain, quelle que soit la durée dans le temps, il fera jour. Les menteurs et autres pyromanes devront répondre de leurs actes devant le tribunal des hommes et devant le Véritable Tribunal que nul ne peut échapper: Celui de Dieu, le Très Haut.

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