Rose Wardini s’est retirée de la course pour la présidentielle de 2024. La désormais ex-candidate, présidente du mouvement «Sénégal Nouveau», a déclaré forfait alors qu’elle est accusée d’avoir dissimulé qu’elle était franco-sénégalaise au moment du dépôt de sa candidature. La loi considère éligibles seuls les prétendants à la magistrature suprême exclusivement de nationalité sénégalais.
Arrêtée le 2 février, la gynécologue a été libérée et placée sous contrôle judiciaire quatre jours plus tard. Elle est poursuivie pour escroquerie au jugement, faux en écriture authentique et publique, inscription sous une fausse qualité, notamment.
Malgré son retrait de la course, Rose Wardini a décidé de mener campagne en vue de la prochaine présidentielle dont la date reste à fixer. À défaut de pouvoir viser le «fauteuil royal», elle se place en faiseur de roi. «Depuis la démission de notre candidate de la course, nous n’avons pas baissé les bras. Nous poursuivons inlassablement notre campagne présidentielle», a indiqué le directeur de campagne de la patronne de «Sénégal Nouveau», Cheikhou Diakhaté, dans des propos tenus dimanche en conférence de presse et repris par Sud Quotidien.
Rose Wardini, informe ce dernier, entend «maintenir [ses] troupes compactes et briguer le maximum de suffrages». Dans quel but ? Cheikhou Diakhaté souligne que l’objectif sera «surtout» de «sensibiliser sur la question de la double nationalité dont [ils se disent] victimes».
Balayant les accusations portées contre l’ex-candidate, il a déclaré que Rose Wardini a introduit sa demande de renoncement à la nationalité française le 1er août. Il rappelle : «Suite aux sorties de presse, nous avons relancé cette demande [en vue de] l’obtention de l’acte au niveau du consulat de France. À cette époque-là, la quasi-totalité du personnel de l’ambassade était en congé. Ce qui, du coup, nous a porté un grand préjudice dans ce processus.»
Si elle n’a pas encore choisi au profit de qui ira sa consigne de vote, Rose Wardini connait le profil de celui-ci. Sud Quotidien rapporte que la gynécologue compte s’allier avec le candidat «qui aura la même doctrine, les convictions et objectifs politiques similaires aux principes de [son] mouvement».