Présidentielle 2024 – Premières tendances : DIOMAYE EN TÊTE

TOPSHOT - Presidential candidate for the Diomaye President coalition Bassirou Diomaye Faye (2nd R) gestures after casting his ballot at the École Ndiandiaye polling station in Ndiaganiao on March 24, 2024 during Senegal's presidential elections. The Senegalese go to the polls on March 24, 2024 to elect a new president in a totally unpredictable race after three years of turmoil and political crisis. Some 7.3 million voters are registered in the West African nation where two favourites have emerged: the ruling coalition's former prime minister Amadou Ba and anti-establishment candidate Bassirou Diomaye Faye. (Photo by SEYLLOU / AFP)

Un vote, une lecture. Une lecture principale : une victoire de Bassirou Diomaye se dessine. Ainsi se définit le scrutin présidentiel de ce dimanche 24 mars 2024. Le candidat Bassirou Diomaye Faye est arrivé largement en tête d’un scrutin qui l’a mis aux prises avec Amadou Ba, candidat de Benno bokk yaakaar (Bby), principalement.

Les 17 autres candidats ont été inexistants. Excepté le Fouta tombé dans l’escarcelle du candidat de Bby, le candidat de la Coalition «Diomaye Président» n’a pas fait dans le détail. Les régions de Dakar, Thiès et Diourbel, qui constituent les grands axes du bassin électoral du pays, sont devenues des places fortes du candidat de la Coalition «Diomaye Président». Ajoutés à celles-là, la Casamance, le Saloum, le Ndoucoumane et le Ndiambour. En six jours de campagne électorale, entamée au lendemain de sa sortie de prison et à laquelle il a donné de l’allant et de la vigueur, en compagnie de son mentor et leader politique, Ousmane Sonko, et d’une flopée de leaders politiques (de nombreux candidats recalés et les membres de Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Laicos)), Bassirou Diomaye Faye est parvenu à convaincre ses compatriotes de l’intérieur du pays et ceux de la diaspora à le porter à la tête du pays.

Les bureaux de vote ont parlé, comme l’avait prédit le président de la République Macky Sall. La voix des citoyens a tonné très fortement. Conséquence : une soif de changement transparaît nettement dans l’expression citoyenne d’hier. Jamais dans l’histoire du pays, on ne parlera d’un scrutin similaire. Une élection bien organisée, même si quelques couacs mineurs ont été relevés par-ci et par-là. Les deux prédécesseurs du nouveau Président Bassirou Diomaye Faye n’ont pas été élus avec ce score. Tous l’ont été au second tour, qui a entraîné une alternance dans le pays.

Les premières tendances, qui sont du reste très lourdes, ne laissent aucune chance pour un second tour de l’élection présidentielle. Des campagnes aux villes et aux grandes agglomérations, les électeurs sont sortis massivement pour exprimer hier leur vote. De l’aube jusqu’à la fermeture des bureaux, le fort taux de participation présageait déjà d’un scrutin record. Très loin et très différent de la dernière élection présidentielle de 2019 où les candidats n’étaient qu’au nombre de 5. Cinq, le chiffre est sorti hier, faisant, si les statistiques d’hier sont officiellement confirmées, de l’inspecteur des Impôts et domaines Bassirou Diomaye Faye, âgé de 44 ans, le 5ème président de la République du Sénégal.

Cette grosse performance du camp politique des «Patriotes» ferme un cycle, celui d’une catégorie de membres de la classe politique qui est forcée de se retirer du jeu politique. (Voir par ailleurs). Elle ouvre également un nouveau cycle, qui sera forcément calqué sur le modèle de l’ex-parti Pastef. Un modèle d’organisation, de méthode, de stratégie et d’approche politiques que ne manqueront pas de scruter et de démultiplier bon nombre d’acteurs politiques ou de citoyens ayant envie de plonger dans le landerneau politique.

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