Rétabli et réintégré dans les listes électorales par le président du tribunal de Ziguinchor, Ousmane Sonko a également reçu l’approbation de la CENA de recevoir ses fiches de parrainages de la part de la DGE (ce que l’institution continue de refuser). Mais alors que l’affaire est loin d’avoir connu son épilogue, le journal français, « Le Monde », sort un article pour annoncer que le leader de l’ex parti Pastef ne pourra pas être candidat.
En effet, dans son article partagé sur les réseaux sociaux, le média titre : « Au Sénégal, Ousmane Sonko ne pourra pas se réinscrire sur les listes électorales ». Un article qui se base sur la décision de la DGE d’hier. Cependant, l’article du Monde a beaucoup faire réagi sur les réseaux sociaux.
Sur Twitter, même l’avocat d’Ousmane Sonko, Me Juan Branco, a publié un texte pour s’en prendre au journal français. « L’AFP et Le Monde viennent de s’associer en la publication d’une dépêche et d’un article mensongers qui fleurent bon la tentative de déstabilisation du processus démocratique sénégalais. Ils citent le porte-parole d’une institution qui n’en a pas, prétendent qu’une autre institution a des pouvoirs qui n’en a pas, le tout pour affirmer que le principal opposant politique d’un régime allié à la France dont le Président a été reçu il y a trois jours à l’Elysée est éliminé, alors que ce n’est pas vrai. A quoi joue-t-on et qui les a manipulés ? Car l’affaire est si simple que cette manœuvre ne manque pas d’interroger. Il aurait suffit aux « journalistes » qui ont écrit cet article de se rendre sur le site de la DGE pour découvrir le code électoral, clair, net et tangible (…) L’AFP et Le Monde ont bien des pouvoirs. Mais pas celui de changer les textes de loi et le droit sénégalais. M. Sonko est à ce jour parfaitement éligible et considéré en droit comme étant en mesure de se présenter à l’élection de février 2024″, a écrit Juan Branco.Dans l’espace commentaire de la page du journal Le Monde où l’article a été partagé, les commentaires ont également été très critiques. En effet, même si la DGE a refusé de donner les fiches de parrainages à Sonko, il n’y a pas encore de décision définitif quant à la participation d’Ousmane Sonko. Et hier, la CENA a tranché en faveur de Sonko même si la DGE a refusé de s’y conformer.