Prévention de 76 millions de nouveaux cas de tuberculose et 8,5 millions de décès…: l’OMS veut en toute urgence de nouveaux vaccins

Les chefs d’État et de Gouvernement se retrouveront pour une deuxième réunion de haut niveau des Nations Unies consacrée à la tuberculose. Il s’agit  d’examiner les progrès accomplis au regard des engagements pris dans la déclaration politique de 2018. Une occasion importante de revenir sur certains revers de la riposte contre la tuberculose, ce qui supposera la mise au point et la livraison en urgence de nouveaux vaccins contre cette maladie. Un vaccin efficace à 75 % pourrait quant à lui éviter jusqu’à 110 millions de nouveaux cas de tuberculose et 12,3 millions de décès.
 
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, a annoncé la création d’un Conseil d’accélération pour les vaccins antituberculeux. Cette instance facilitera l’homologation et l’utilisation de nouveaux vaccins antituberculeux. « Les difficultés qu’entraînent la tuberculose et la COVID-19 sont différentes, mais les ingrédients qui permettent à la science, à la recherche et à l’innovation d’avancer plus rapidement sont les mêmes : des investissements publics consentis dans l’urgence et en amont, un soutien de la part de philanthropes et la participation du secteur privé et des collectivités. Nous pensons que l’action contre la tuberculose sortira gagnante d’une coordination similaire à un haut niveau », dit-il.
Bien que les pays aient pris des engagements ambitieux pour mettre fin à la tuberculose d’ici 2030, l’épidémie ne montre aucun signe de ralentissement. En 2021, quelque 10,6 millions de personnes ont développé la tuberculose et 1,6 million en sont mortes. La résistance aux médicaments reste un problème majeur, puisque près d’un demi-million de personnes développent une tuberculose pharmaco-résistante chaque année.
 
Le vaccin BCG est actuellement le seul homologué contre la tuberculose. Certes, il offre une efficacité modérée dans la prévention des formes graves de tuberculose chez les nourrissons et les jeunes enfants, mais il n’offre pas une protection suffisante aux adolescents et aux adultes, qui représentent près de 90 % des transmissions de la maladie dans le monde.
Une étude commanditée par l’OMS et qui vient d’être publiée sous le titre « An investment case for new tuberculosis (TB) vaccines » (Argumentaire d’investissement à l’appui d’un nouveau vaccin antituberculeux, en anglais), on estime que sur une période de 25 ans un vaccin efficace à 50 % pour prévenir la maladie chez les adolescents et les adultes permettrait d’éviter jusqu’à 76 millions de nouveaux cas de tuberculose, de prévenir 8,5 millions de décès, de se passer de 42 millions de traitements antibiotiques et d’économiser 6,5 milliards de dollars des États-Unis (USD) équivalents aux coûts supportés par les ménages touchés par la maladie, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables.

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