La caution pour la participation des candidats aux élections locales a été fixée entre 10 et 20 millions Cfa, à discuter devant la commission pour le dialogue national. Les fiches de parrainages sont également confectionnées et le nombre de signatures exigibles fixées en fonction de l’importance des collectivités. Mais en survolant la loi de finance rectificative 2019 qui a été adoptée par l’Assemblée nationale, nos recherches ne nous ont pas permis de retrouver les traces du budget prévu pour l’organisation des élections locales en décembre prochain.
Pour rappel, le 30 juin dernier, la loi de finance rectificative a été votée par les députés sénégalais qui s’étaient réunis en séance plénière. 86 députés avaient pris la parole lors de cette séance plénière au cours de laquelle, le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo défendait la loi de finances rectificative qui comporte une baisse des ressources qui passent de 4071,77 milliards Cfa à 3988,63 milliards, soit une baisse de 83,14 milliards en valeur absolue et 2% en valeur relative.
Dans les orientations générales et l’équilibre budgétaire du projet de loi de finances pour 2019, l’évaluation des recettes du budget général est fixée au niveau des articles du projet de loi ainsi que l’exposé des motifs ; mais nous n’avons pu retrouver les traces du montant prévu pour les Locales de décembre. Dans cette loi, on a pu lire dans ses parties générales, les dispositions relatives à la réforme des aides fiscales en faveur de la gestion des risques et de l’investissement agricoles. Il figure également dans cette même loi, des dispositions sur la suppression du tarif réduit de la taxe intérieure de consommation (Ticpe) sur le gazole non routier, des articles sur le fonctionnement des administrations, les salaires, les achats de matériel etc.
Un autre constat qui parfume la date des élections d’une odeur de report, est relatif aux recommandations de la Cedeao sur les élections. En effet, pour éviter le tripatouillage des textes qui régissent les élections et le vote de lois qui compromettent les chances de certains candidats et avantagent d’autres, l’instance sous régionale interdit au gouvernement de changer des textes dans les six mois qui précèdent la tenue d’un scrutin. Aujourd’hui, une partie de l’opposition et le pouvoir sont engagés dans un dialogue pour une discussion sur des questions essentielles. Si pour les Locales, les propositions de l’opposition ne sont pas prises en compte d’ici mi-juillet, elles ne pourront pas, en vertu de cette interdiction de la Cedeao, être intégrées dans le code électoral. Dans ce cas, pour que ses propositions passent, l’opposition sera obligée de consentir à un report qu’elle ne saura qualifier de forcé.