En Gambie, le procès des présumés putschistes se déroule actuellement devant la Haute cour de Banjul. L’audience du lundi dernier avait été reportée à hier, à cause d’une demande de l’accusation.
En effet, celle-ci avait souhaité qu’une personne figurant sur la liste des témoins, vienne témoigne à huis clos. Selon le procureur de la République Abdul Maita Yusuf, le témoin en question «opérait sous couverture depuis des décennies».
«Une menace pour sa sécurité et la sécurité nationale»
«Nous demandons au témoin de témoigner à huis clos. Puisque le témoin est un agent de sécurité infiltré, nous aimerions qu’il fasse sa déposition à huis clos. Ledit témoin est sous couverture depuis plus d’une décennie», a-t-il déclaré devant la cour. Abdul Maita Yusuf justifie cette demande par le besoin de protéger l’agent infiltré, car une apparition publique devant les juges «constituerait une menace pour sa sécurité et la sécurité nationale».
Le juge Basiru V P Mahoney a décidé, après concertation, d’accéder à la demande de l’Etat gambien. L’agent infiltré peut témoigner à huis clos ce mercredi 15 mars au plus tard. La défense a jusqu’au vendredi 17 mars prochain pour faire valoir sa réponse.