Procès Khalifa : Le réquisitoire du procureur dézingué

Après le réquisitoire de feu du maître des poursuites, c’était hier autour des avocats de la défense de monter au créneau. D’un tire groupé, elle a plaidé la relaxe pure et simple de tous les prévenus. Pour la défense, la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar, a longtemps servi de support à des fonds politiques. C’est la raison pour laquelle, elle estime que l’édile de la capitale et compagnie ont été accusé à tort dans cette affaire. Très en verve, la défense s’est attaquée aux procès-verbaux d’auditions.

A l’en croire, ces documents qui servent à titre de simples renseignements sont nuls et sans effets. Pour la défense, leurs clients auraient dû être entendu en présence de leurs avocats comme le stipule une directive de l’Uemoa. Dans la foulée, l’Inspection générale d’État en a également pris pour son grade. Pour les avocats des prévenus, le rapport de l’IGE qui est à l’origine des poursuites a été commandité par le Président de la République. “Ce travail devrait revenir à la Cour des comptes”, a martelé un avocat du Maire, en l’occurrence Me Kanouté. Vendredi dernier, le Procureur de la République avait demandé la relaxe des deux percepteurs (Ibrahima Troaré et Mamadou Oumar Bocoum).

S’engouffrant dans cette brèche, leurs avocats ont déclaré à qui voulait l’entendre que ces derniers n’ont rien à faire devant ce tribunal. Mieux, à les en croire, ces deux fonctionnaires du ministère des finances ont agi conformément à la loi. Dans ses effets de manche, la défense des deux percepteurs a en outre souligné que leurs clients sont les seules victimes dans ce procès. Les plaidoiries des avocats de la défense vont se poursuivre aujourd’hui. Elles visent à tirer d’affaires les prévenus dont certains comme le Maire de Dakar risque 7 ans de prison ferme pour détournement présumé de deniers publics estimé à 1,8 milliard Cfa.