“J’avais bu un peu d’alcool et j’ai mis du temps à éjaculer. Elle a appelé le taximan et ce dernier a voulu me sortir de la chambre. Comme je n’étais pas satisfait j’ai alors refusé. Mais le taximan en compagnie d’un autre individu m’ont tabassé. Lorsque nous sommes sortis de la chambre, j’ai réussi à prendre avec mon téléphone le numéro d’immatriculation du véhicule. Ils ont continué à me frapper et ont saisi mon téléphone. Ils ont supprimé toutes les photos et ont menacé de me conduire à la mer pour me noyer”, explique le plaignant à la barre du tribunal des flagrants délits de Mbour.
La prostituée, qui est une étudiante en Master 1 Lettres modernes est poursuivie pour non inscription au fichier sanitaire. Le taximan, lui, pour injures, violences et voies de fait. Ils ont été présentés au juge du tribunal des flagrants délits de Mbour.
Ce soir-là, l’étudiante âgée de 25 ans était à son 4e client.
“Après notre rapport sexuel, il a déclaré son insatisfaction, il m’a coincé contre le mur et j’avais demandé au secours pour me protéger de lui. C’est ainsi que le taximan est venu me secourir. Il s’apprêtait à me déposer au croisement de Saly pour que je rentre à Dakar ; malheureusement nous avons été arrêtés”, explique l’étudiante. Le juge n’a pas manqué de lui faire des remontrances tout en invitant la jeune fille à arrêter de s’adonner à la prostitution et à s’occuper de ses études. Car par chance, elle peut avoir un destin prometteur.
Ils ont été condamnés à trois mois assortis du sursis.