Le Plan Sénégal émergent, avait comme objectif affiché un Sénégal émergent à l’horizon 2035. Ce plan décliné en trois axes portant sur la croissance inclusive, le développement humain et la bonne gouvernance a ses limites, selon le professeur Meïssa Babou de l’Ucad.
Le Plan Sénégal émergent a fait la clôture de sa première phase, la deuxième phase est entamée. Cependant, il faut se demander si les populations commencent à ressentir les effets de ce plan qui cherchait à asseoir une bonne politique de développement. Le Plan Sénégal émergent repose sur trois axes majeurs, à savoir : la bonne gouvernance, la transformation structurelle de l’économie et le capital humain.
Selon le professeur Babou, «l’État du Sénégal a connu un échec lors de la première phase du Plan Sénégal émergent parce que l’investissement qui devait se faire pour avoir le capital humain n’est pas fait». Selon toujours l’économiste, «on ne peut pas parler de capital humain si les populations ne mangent pas à leur faim, ne peuvent pas se soigner, et plus important, l’éducation. Le manque de formation, entre autres, et les difficultés au niveau des universités, M. Babou estime que l’investissement social n’est pas un investissement qui porte ses fruits dans le court terme, mais plutôt dans le long terme.
Par ailleurs, l’économiste a énuméré les investissements relatifs à l’autoroute à péage, le Ter, ainsi que les finitions des travaux de l’aéroport, mais il persiste sur la question sociale et trouve que la Cmu et les bourses familiales ne sont pas suffisantes. Il faut encore des écoles et des hôpitaux, plaide-il.
Concernant la seconde phase, le professeur d’université n’est pas trop optimiste, après l’annonce de la mise en place du Brt (Bus rapide transit de Dakar), selon lui, le tout est concentré dans la capitale, laissant en rade les autres régions du pays qui ont toujours des localités privées d’eau, d’électricité, mais surtout d’infrastructures.