Pyromanes de la république : Arrêtons de leur offrir des tribunes !

Pyromanes de la république : Arrêtons de leur offrir des tribunes !

Par Abdoulaye MBOW

Peut-être que c’est à cause de la recherche du buzz, du nombre de vues, du taux d’audience, que les médias (pas tous) offrent des tribunes à des langues fourchues. Leur modus operandi semble se résumer à la désacralisation des fondements sacrés de la notion commune de vivre ensemble. Ces langues sarcastiques qui ne cherchent que les milieux où la braise couve sous la cendre, trouvent le moyen de mettre en péril le bien au nom du mal. Semblant se couvrir du manteau d’un esprit averti, pourtant, ils se meuvent dans un système de pensée dichotomique où le faux se confond avec le vrai. D’une intelligence maléfique, ils comblent leur incomplet par les illusions de la vanité en se targuant d’être riches, combattants, témoins des histoires pour n’être en fin de compte que des illuminés dans les sombres salons de Belzebuth. À la recherche permanente du Druide pour espérer boire la potion magique qui donne la force d’Astérix qui peut détruire tout un régiment de centurions, ces pyromanes veulent remettre en cause la cohésion sociale, nationale qui a toujours fait du Sénégal, un véritable miroir de paix, de partage, de générosité. D’ailleurs, ce n’est pas le fruit du hasard si nous portons le sobriquet de pays de la téranga.

Aujourd’hui comme hier, en regardant l’histoire du Sénégal se construire, tout le monde se rend compte que des hommes et des femmes ont participé à la bâtir. Une raison principale pour rappeler, insister, dévoiler et démontrer les liens amicaux et séculaires, de respect, de sang qui unissent et réunissent nos saints. Qu’ils s’appellent El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Mame Limamou Laye, Cheikh Sadbou, Amary Ngoné Ndack Seck, El Hadji Abdoulaye Niasse, Thierno Mouhamadou Saidou Bâ, El Hadj Amadou Dème, El Hadji Mouhamed Ndiéguène, Mame Cheikh Bou Kounta, entre autres, ils ont déconstruit les chemins de la malveillance pour construire les autoroutes de la clairvoyance à toutes les échelles. Ils ont des relations profondes empreintes de cordialité, d’élévation spirituelle pour avoir atteint les degrés les plus élevés des gnostiques. Leur héritage est palpable, concret, visible. Ils sont la lumière de plusieurs millions de sénégalais et d’étrangers qui viennent puiser dans leurs puits de savoir éternel qui font la richesse de notre cher Sénégal.

Tout ceci pour dire, que ces pyromanes ne peuvent point embraser les confréries qui se sont déjà «embrassées» et «mariées» éternellement dans les saints océans de l’infini mohammadien, Sceau des sceaux. Institutions de régulation sociale, Assemblée des lois des bons comportements qui mènent au carrefour de la réussite sociale, ces langues dont le grammage est anormal, ne peuvent donc pas mettre en péril tous ces acquis. C’est pourquoi, les professionnels de l’information et de la communication doivent pleinement jouer leur rôle de sentinelle de la cohésion sociale, de la construction nationale en évitant de leur offrir des tribunes. Ils commencent à être asses nombreux dans notre espace, notre environnement étroit qui veut que musulmans et chrétiens vivent en harmonie. Il faut bien se souvenir de ces mots du Cardinal Hyacinthe Thiandoum qui disait ceci : «Dans mon salon, il n’y a qu’une photo, c’est celle de Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh…». Il faut se souvenir de cette phrase anticipatrice de feu Serigne Mountaga Daha Tall qui disait à l’Archevêque Théodore Adrien Sarr, lors d’une visite de ce dernier à son domicile à Sacré-Cœur : «D’ici un an, tu seras Cardinal» (…).  Donc, ces pyromanes – ne les écoutons pas pour les écouter – écoutons-les pour les entendre – donnent l’impression d’être au service de pions qui se perdent à la vue de la Dame sur le plateau du damier. Intelligents que dans leur perfide intelligence, ils savent que les Sénégalais avertis savent qu’ils savent que nous savons. Faites le tour de toutes les maisons religieuses du Sénégal, vous n’avez pas le pouvoir de nous diviser dans ce qui nous unit !

NB. Sur la photo: De gauche à droite: Seydina I. Laye, Pèdre Diop, Serigne Babacar Sy, Thierno Seydou Nourou Tall et Serigne Fallou Mbacké

Par Abdoulaye MBOW

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